Mexique : interpellation d’un gourou américain présumé qui marquait ses esclaves sexuelles
Dimanche, un Américain suspecté d'être le gourou d'une secte a été interpellé au Mexique puis extradé vers son pays d'origine. L'homme marquait ses esclaves sexuelles à l'aide d'un stylo brûlant les chairs.
C’est en ce mardi 27 mars 2018 que Keith R., 57 ans, va devoir répondre aux accusations dont il fait l’objet, deux jours après avoir été interpellé au Mexique puis extradé vers les États-Unis. L’homme est ainsi suspecté d’être le gourou d’une secte entretenant des esclaves sexuelles pour son propre compte.
En 1998, soit il y a 20 ans, Keith R. fonde l’organisation Executive Success Program (ESP) censée, du moins à titre officiel, “réaliser le potentiel humain” de ses participants. En 2003, poursuit Franceinfo, une seconde organisation, NXIVM, voit le jour. Le rôle de celle-ci était apparemment de “chapeauter” ESP.
Gourou présumé interpellé : des esclaves devant fournir des éléments compromettants
Le fondateur d’ESP est accusé d’avoir entretenu un réseau de 15 à 20 femmes sous influence dont il pouvait disposer à tout moment pour des relations sexuelles. Des esclaves qui constituaient l’intégralité des membres d’une troisième organisation née en 2015, DOS, à structure pyramidale dont Keith R. était le gourou supposé.
Pour intégrer le réseau, ces femmes devaient fournir des éléments à même de pouvoir être retournés contre elles si jamais elles décidaient, un jour, de quitter l’organisation. Et pour être validées, elles avaient également à subir une séance dite de “marquage”. Immobilisées par d’autres femmes, elles recevaient ainsi des marques, souvent les initiales de Keith R., réalisées à l’aide d’un stylo à cautériser brûlant les chairs. Le tout était de même filmé.
Une peine de réclusion à perpétuité à prévoir
En dépit de ces garanties, plusieurs membres avaient quitté Keith R., lequel avait alors pris la fuite pour le Mexique alors qu’un article du New York Times alertait sur ses agissements présumés.
Un papier dans lequel on apprenait notamment qu’environ 16.000 personnes auraient été les adeptes de ce supposé gourou depuis 1998. L’homme, qui est désormais poursuivi pour “trafic sexuel”, “association de malfaiteurs” et “menaces”, encourt jusqu’à la réclusion à perpétuité.