Une mère lance un appel désespéré pour son fils dans le coma depuis plusieurs mois
Hospitalisé suite à un accident de voiture, un jeune homme de 27 ans attend une place en centre de réveil pour sortir du coma. Plus de 40 établissements auraient déjà refusé par manque de place, mais surtout, car le cas du patient ne serait pas rentable.
C’est un véritable calvaire que vit Martine Alberganti depuis le 7 juillet dernier. Ce jour-là, son fils, Cliff 27 ans, circule sur une motocyclette 50cm3 avec son amie lorsqu’ils sont percutés par une voiture dans la commune de La Chaffaud (Alpes-de-Haute-Provence).
Tous deux seront gravement blessés dans l’accident et depuis cette date, Cliff est dans la coma alors que son amie a été opérée à multiples reprises. Depuis, l’homme a quitté l’hôpital pour une clinique et pourrait avoir une chance de se réveiller si on lui trouvait une place dans une clinique spécialisée dans le réveil des comateux. Mais les demandes sont systématiquement refusées.
Un malade pas assez rentable
Selon la maman de Cliff interrogé dans La Provence, « Les deux neurologues qui l’ont examiné disent qu’il a des chances de se réveiller », mais les centres spécialisés ne veulent pas accueillir le jeune homme.
À chaque fois, les cliniques spécialisées refusent le patient en invoquant un manque de place, mais surtout, une question budgétaire. Le cas de Cliff ne serait pas assez rentable, les cliniques préférant des patients dont le réveil serait plus rapide. « Les médecins nous ont dit que ce placement devait être fait dans les six mois pour qu’il ait le moins de séquelles possible et ça fait plus de cinq mois que l’accident a eu lieu. S’il avait été placé en août, peut-être qu’il serait déjà réveillé… » déplore la mère du patient.
Une pétition déposée en ligne
Pour donner une chance à Cliff et alerter l’opinion publique, une pétition a été lancée il y a un mois sur la plateforme Change.org. Elle a d’ores et déjà recueille plus de 2600 signatures à l’heure où nous écrivons ses lignes.
Cette lettre a également été envoyée à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, afin d’obtenir une intervention auprès de l’Agence régionale de santé. Un membre du cabinet de la ministre aurait d’ores et déjà répondu qu’une intervention serait faite auprès du directeur de l’ARS pour tenter d’accélérer les choses.