Mercure : Messenger trouve de la glace, la planète abrite-t-elle la vie ?
Mercure est une planète chaude, car la distance qui la sépare du Soleil est plus faible que celle entre la Terre et le soleil. Il est donc assez spécifique de trouver de la glace alors que les températures avoisinent les 400 degrés. Pourtant, Messenger le prouve.
Comment une planète chaude peut-elle accueillir de l’eau ? Normalement, elle devrait s’évaporer, ce phénomène est tout à fait possible et cela est dû à la configuration de Mercure. Cette dernière présente sur sa surface des cratères qui se sont formés après une collision avec une comète ou même des astéroïdes. Au fond de ces récipients, la sonde Messenger a pu détecter de l’eau sous forme de glace. Ce n’est pas la première fois que la Nasa évoque cette possibilité puisque Mariner 10 avait également émise cette hypothèse dans les années 70. Depuis cette sonde, aucune donnée n’était venue conforter ou réfuter cette éventualité d’eau sur Mercure. La sonde Messenger vient donc de mettre un terme aux spéculations. Ces dernières se sont transformées en confirmations.
Mercure renferme une forme de vie ?
L’eau est donc présente dans ces cratères, mais cela n’explique pas comment la glace peut se former sous 400 degrés. Il faut s’attarder sur l’axe de rotation de la planète. L’inclinaison est faible, le fond des cratères est donc dans l’ombre depuis des milliards d’années. Comme les rayons du soleil n’atteignent pas le fond, l’eau est conservée grâce à une température beaucoup plus basse. Lorsque l’on sait que la planète Mercure est composée d’eau à sa surface, instantanément nous pouvons penser à la présence d’une forme de vie. En effet, cet élément est essentiel pour qu’une vie extraterrestre se développe. Malheureusement, Mercure n’est pas comme Mars, elle n’est pas habitable et aucune trace de vie ne sera décelée sur cette planète.
En réalité, l’eau détectée dans le fond des cratères ne provient pas de Mercure, mais des astéroïdes. Ces derniers transportaient de l’eau, lors de l’impact avec la planète, l’élément s’est retrouvé piégé. Les scientifiques vont tenter de comprendre comment l’eau a pu voyager dans l’Univers. Au fur et à mesure des impacts, l’eau a pu s’accumuler et rester enfouie pendant 53 millions d’années. Selon les responsables de la mission, la couche de glace repérée par la sonde Messenger fait « au moins plusieurs dizaines de centimètres ».