Ménopause : Le traitement hormonal augmente le risque de cancer de l’ovaire
Selon une étude de la revue scientifique The Lancet, les traitements hormonaux de substitutions augmentent fortement le risque de cancer.
La nouvelle devrait faire réfléchir les gynécologues avant la prescription de traitements hormonaux de substitution (THS) censés réduire les symptômes liés à la ménopause. Selon une étude publiée par la revue scientifique The Lancet, les THS augmenteraient de 40 % les risques de développer un cancer de l’ovaire.
Les traitements hormonaux augmentent le risque de cancer
Pour obtenir de tels résultats, l’analyse publiée dans The Lancet s’est appuyée sur les données recueillies dans 52 études épidémiologiques. Au total, les cas de 21 488 femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire ont été pris en compte parmi lesquelles 55 % avaient suivi un THS pendant au moins 6 années lors de la période de ménopause.
Il ressort de cette étude que le risque de cancer de l’ovaire augmente de 43 % chez les femmes ayant reçu un traitement hormonal de substitution par rapport aux femmes qui n’en ont pas bénéficié. En cas d’arrêt du traitement, le risque de cancer diminue mais reste tout de même 25 % plus élevé que les femmes qui n’ont pas reçu de THS pendant les 10 années qui suivent l’arrêt du traitement.
Réguler la prescription des THS
Selon le docteur Richard Peto, auteur de cette étude, le risque lié au THS représente 1 cancer de l’ovaire diagnostiqué pour 1000 femmes et 1 décès pour 1000 femmes ayant reçu un tel traitement à la cinquantaine et pour une durée de 5 ans minimum.
Le risque peut paraître faible, mais le Dr Peto tient à mettre les gynécologues et les patientes en garde car il estime que ce risque n’est pas assez pris en compte lors de la prescription d’un traitement hormonal de substitution. L’étude préconise que les THS ne doivent pas devenir systématiques et que dans le cas où une patiente ne pourrait avoir recours à un autre traitement, ces derniers doivent être prescrits pour une très courte durée avec la plus faible dose possible.