Mein Kampf, publié en 2016 chez Fayard en version scientifique
L'ouvrage d'Adolf Hitler tombe dans le domaine public en janvier 2016. Les éditions Fayard ont annoncé leur intention de le rééditer dans l'année, sous la férule d'un comité d'historiens et donc dans une version scientifique.
Le brûlot Mein Kampf (Mon combat), rédigé par Adolf Hitler lors de sa captivité à la prison de Landsberg entre 1924 et 1925, contient des éléments de sa vie, mais surtout les fondations de l’idéologie politique nazie qui prévaudra quand il accèdera au pouvoir quelques années plus tard. Des centaines de pages qui appellent déjà à compter les millions de morts causées par ses idées.
Mein Kampf, dans le domaine public en 2016
En janvier 2016, l’ouvrage tombera dans le domaine public. L’éditeur Fayard prépare depuis quelques années sa réédition, dans une version scientifique. Dans son communiqué, Fayard précise : « les éditions Fayard entendent mener à bien comme prévu la publication de Mein Kampf – qui tombe dans le domaine public en janvier 2016 – dans une nouvelle traduction d’Olivier Mannoni qui fera autorité ». Cette « autorité », elle a été confiée un comité d’historiens français et étrangers, recomposé après des divergences d’opinions.
En 1934, ce sont les Nouvelles Editions Latines qui avaient édité la première traduction française. Le Figaro rappelle que cette publication avait reçu le soutien financier de la Ligue contre l’antisémitisme, dans le but « que les Français soient informés ». Hitler avait n’avait pas apprécié cette édition sans son autorisation, avait obtenu une ré-impression avec une nouvelle traduction et quelques passages expurgés. Et c’est Fayard qui l’avait publié en 1938.
Les droits reversés à une fondation pour la mémoire
« Des détails sur le dispositif scientifique et académique encadrant cette publication, les partenaires associés à cette entreprise, ainsi que sur l’institution destinataire des éventuels bénéfices seront donnés en début d’année prochaine », annonce également l’éditeur. Ces bénéfices évoqués pourraient être, toujours selon Le Figaro, « versés à la fondation pour la mémoire de la Shoah ou Yad Vashem ».
Le Point quant à lui rappelle ce qui fait la particularité de cette aventure éditoriale : « Le livre en allemand, qui frôle les 2 000 pages, est souvent incompréhensible et nécessite de nombreuses notes et précisions pour être replacé dans son contexte ».