Les meilleures universités sont toujours américaines
Le célèbre classement de Shanghai paru ce lundi ne présente pas de grandes surprises pour les « meilleures » universités mondiales. Harvard reste en tête.
Le classement de Shanghai crée en 2003 pour répertorier les meilleures universités au niveau mondial, vient de publier son classement annuel. Le trio de tête est formé par Harvard, suivi par Stanford et par Berkeley qui gagne une place. La France positionne 3 de ses universités dans le top 100.
Le classement de Shanghai
Créé en 2003, le classement de Shanghai prend en compte six critères pour distinguer 500 des 1200 établissements répertoriés dans le monde. Parmi ces critères nous retrouvons le nombre de Nobel parmi les anciens élèves, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou encore le nombre de publications dans “Science” et “Nature”.
Le classement fait la part belle aux universités nord-américaines qui remportent le trio de tête. On retrouve dans l’ordre Harvard et Stanford qui confortent leurs places de leaders, suivies par Berkeley qui prend le pas sur Massachussetts Institute of Technology (MIT). La première université européenne arrive en quatrième position, il s’agit de l’université britannique de Cambridge. La France place trois de ses établissements dans le top 100 : Pierre & Marie Curie (39ème), Paris Sud (46ème) et l’école Normale Supérieure de paris (87ème).
Au total, seuls quatre établissements non-américains apparaissent au top 20 : Oxford 7ème (+13), l’University College de Londres 17ème (+1), l’Institut fédéral de technologie de Zurich 19ème (+1) et l’Université de Tokyo à la 20ème (+1 également). Le classement reste majoritairement inchangé au sommet, puisque neuf des 20 meilleures universités conservent leur position et neuf sont remontées ou redescendues d’une place.
Les universités françaises à la traîne ?
En tout, 22 universités françaises sont présentes dans le classement de Shanghai. La France arrive sixième des nations les plus représentées après les États-Unis, la Chine, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Australie. L’hexagone perd une place par rapport à l’année 2015. En effet les trois universités françaises les mieux placées perdent chacune plusieurs positions ; Pierre & Marie Currie (-3 places), Paris Sud (- 5 places) et l’école Normale Supérieure de Paris (-15 places).
Bien que jugé comme le classement le plus fiable, celui-ci subit régulièrement les foudres des responsables européens qui dénoncent l’absence de la prise en compte des sciences humaines et sociales, entre autres. Le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Thierry Mandon, s’est exprimé suite à la parution du classement 2016 en relativisant la place de la France qui “doit d’abord être analysée au regard des spécificités des établissements français, notamment de leur forte dispersion”.
Ghislaine Filliatreau, directrice de l’Observatoire des sciences et des techniques (OST) et membre du conseil scientifique de l’Academic Ranking of World Universities, précise à nos confrères de « Les Echos » qu’« il faut prendre en compte la difficulté à simplement se maintenir dans telle ou telle tranche étant donne la très forte concurrence ». Elle explique qu’« Il ne faut vraiment pas grand-chose pour chuter de plusieurs places. Par exemple, si le récipiendaire d’un prix est affilié à une université mais aussi à un autre organisme, comme le CNRS, on divise par deux le résultat puisqu’on ne prend en compte que son appartenance à l’université ».
Bernard Cazeneuve prévoit une mission d’inspection à la rentrée pour indiquer aux universités françaises les critères qu’elles devront remplir pour être classées ensemble et augmenter leur chance de référencement au prochain classement de Shanghai.