Méditation : la pleine conscience ne permet pas de modifier la structure cérébrale
Une nouvelle étude vient de dévoiler que la médiation de pleine conscience ne change pas la structure cérébrale.
La médiation devient de plus en plus populaire dans le monde. Même si cette pratique a de multiples avantages sur la santé mentale, la science vient d’invalider certains effets supputés de la méditation dite de pleine conscience. Annonçant offrir une solution contre le stress, cette solution ne vient pas du tout modifier la structure cérébrale, et de facto le fonctionnement du cerveau, explique une nouvelle étude publiée dans Science Advances et menée par des chercheurs de l’université de Madison.
Pas d’effets sur la structure du cerveau pour la médiation en pleine conscience
Auparavant, des études montraient que huit semaines de méditation en pleine conscience permettaient de réduire le stress, laissant ainsi envisager un impact de cette pratique sur le cerveau. Une nouvelle étude menée auprès de plus de 200 participants vient de mettre un terme à cette croyance.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi des volontaires en bonne santé et sans expérience de méditation ni problèmes de santé mentale. Dans les détails, nous apprenons qu’ils ont passé des examens IRM afin de mesurer l’état de leur cerveau avant que l’étude démarre. Par la suite, trois groupes ont été définis : un premier pratiquant la méditation en pleine conscience ; un autre un programme de bien-être classique basé sur de l’exercice, de la musicothérapie et de la nutrition ; et un dernier n’ayant reçu aucune formation. Après huit semaines, une nouvelle IRM a été effectuée pour déceler de possibles changements de la structure cérébrale.
Les résultats ont ainsi dévoilé qu’il n’y avait aucun changement structurel du cerveau, que ce soit pour le groupe de pleine conscience, ceux du programme de bien-être et les autres. Cependant, les chercheurs sont venus demander aux participants de s’auto-évaluer. Nous apprenons ainsi que le groupe de méditation en pleine conscience et du programme bien-être déclarait ressentir « une attention accrue ». Tammi Kral, auteur de l’étude et spécialiste du comportement, explique notamment que « les améliorations de la pleine conscience auto-déclarées peuvent être liées aux avantages de tout type d’intervention de bien-être plutôt que d’être spécifiques à cette pratique ».
Selon l’étude, la méditation en pleine conscience ferait office de placebo. Elle souligne ainsi que « le simple fait de choisir de s’inscrire à cette pratique peut être associé à un bénéfice accru ». Les chercheurs font tout de même remarquer que cette pratique « couvre une variété de domaines psychologiques comme l’attention, la compassion, l’émotion, et engage un réseau complexe de régions du cerveau dont chacune peut changer à des degrés différents chez différentes personnes, ce qui rend les changements globaux au niveau du groupe difficiles à observer ».