Médicaments : les hospitalisations pour effets indésirables augmentent en France
Un nouveau rapport souligne que les hospitalisations à cause des effets indésirables de médicaments sont de plus en plus nombreuses.
Les médicaments sont plus ou moins tolérés par notre organisme. Des effets indésirables peuvent ainsi apparaitre chez certaines personnes, soit une « réaction nocive et non voulue à un médicament en cas d’utilisation conforme aux termes de son autorisation de mise sur le marché ou lors de toute autre utilisation ». S’ils sont considérés comme graves, ils peuvent provoquer ou prolonger une hospitalisation. Un nouveau rapport du journal Le Figaro vient d’ailleurs de dévoiler que les effets secondaires graves sont de plus en plus nombreux, avec notamment un nombre d’hospitalisations de 212 500 personnes à cause d’effets indésirables en 2018, contre 144 000 en 2007.
Hausse des hospitalisations pour effets indésirables à cause de médicaments
Pour dévoiler ces chiffres alarmants, Le Figaro est venu s’appuyer sur les données de l’étude Emir réalisée en 2007 et lastrotat en 2018. De ce fait, la comparaison entre les résultats effectuée entre ces deux périodes éloignées de 11 ans a permis de constater la hausse importante des hospitalisations liées aux effets indésirables des médicaments.
Pr Marie-Laure Laroche, pharmacologue au centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Limoges, et investigatrice principale de l’étude Iatrostat, souligne cependant auprès du Figaro : « il s’agit d’une tendance observée dans d’autres pays, mais nous n’avons pas d’explications claires ».
Pour la spécialiste, cette hausse des effets indésirables n’est pas liée à la consommation de médicaments, étant donné que cette dernière a baissé sur cette période ; ni au vieillissement de la population, car les taux d’accident par classe d’âge sont stables ; ni par certaines catégories de médicaments ; ni les nouveaux médicaments lancés depuis 2007, elle estime qu’ils ne « pas une place particulièrement importante en termes d’effets indésirables au regard de leur prescription ».
L’étude lastrotat précise cependant une piste d’explication concernant la croissance des hospitalisations pour effets indésirables : l’utilisation inadaptée des traitements. Nous apprenons par exemple que 16% des effets indésirables pouvaient être évités à l’aide d’un meilleur suivi des doses, durées et précautions d’emploi des médicaments.