Médicaments : 15 vaccins concernés par des ruptures de stock
Les ruptures de stock de médicaments se veulent de plus en plus fréquentes en France. L'Ordre national des pharmaciens nous apprend ainsi notamment que 15 vaccins étaient indisponibles le mois dernier.
Tel un serpent de mer, les ruptures de stock relatives aux médicaments réapparaissent aujourd’hui dans l’actualité. En 2013 déjà, l’académie nationale des pharmacies s’inquiétait de la fréquence accrue de pénuries. Et même si elle semblait se réjouir que ces dernières n’aient causé aucun décès, nous rapportions toutefois de possibles effets secondaires indésirables pour les patients contraints à des changements de traitement.
Il y a quelques mois de cela, le sujet était de nouveau évoqué avec le risque brandi par les professionnels de santé d’une pénurie de médicaments, qui pourrait ainsi être causée par le contingentement. Autrement dit, une limitation volontaire des livraisons par les laboratoires afin d’empêcher que les grossistes ne les exportent sur des territoires aux remboursements plus importants qu’en France.
Ruptures de stock : 3% des médicaments dermatologiques concernés en novembre
Et jeudi, à l’occasion d’une conférence de presse, l’Ordre national des pharmaciens a dressé un point sur la situation actuelle. Nos confrères de Pourquoi Docteur ? rapportent qu’en novembre dernier, 3% des médicaments dermatologiques étaient concernés par une rupture de stock. Une disponibilité touchant également 2 % des médicaments anti-infectieux généraux à usage systémique, et un total de 15 vaccins.
Des solutions pour pallier au problème
Afin de réduire au maximum les cas où des commandes sont enregistrées mais non honorées en raison d’une indisponibilité des médicaments, une plate-forme nommée “Ruptures du Dossier Pharmaceutique (DP-Rupture)” avait été mise en place en 2013 et reliée à 3.000 pharmacies. Sur le troisième trimestre 2015, il est apparue une diminution des références en ruptures de stock, lesquelles demeurent toutefois notables. Plusieurs solutions ont été instaurées dans le but de pallier à cette problématique régulière. L’un d’entre elles est à mettre à l’actif du laboratoire BMS, qui fait ainsi livrer en France un traitement contre la maladie de Parkinson (Mantadix) via des boîtes initialement réservées à d’autres pays, alors que le médicament n’est plus distribué dans l’Hexagone.