Une épidémie s'est déclarée aux Comores au début du mois de février, faisant plusieurs victimes. À Mayotte, un plan d'intervention rapide et robuste a été défini pour contrer toute apparition probable de cas. Quelles sont les mesures précises de ce plan ?
Tl;dr
- Risque de choléra proche de Mayotte, à partir des Comores.
- Transmission principale de la maladie par l’eau contaminée.
- Vaccination limitée par pénurie mondiale de vaccins.
- Plan d’endiguement prévoit le contrôle sanitaire et les tests PCR.
La menace du choléra plane sur Mayotte
Un nombre croissant de cas de choléra a été diagnostiqué aux Comores depuis le 2 février, suscitant des craintes pour la santé publique à Mayotte.
Le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a révélé que le point de départ de l’épidémie était un navire en provenance de Tanzanie.
Symptômes et transmission de la maladie
Le choléra est une maladie bactérienne, généralement transmise par l’eau contaminée par les excréments des malades.
L’infectiologue Maxime Jean, conseiller à l’Agence régionale de santé (ARS), met en garde contre sa gravité potentielle: “La maladie peut ne donner aucun symptôme, ou au contraire des symptômes très sévères, qui s’installent en quelques heures, avec des diarrhées majeures pouvant entraîner un décès par déshydratation”.
Un déficit de vaccins face à une résurgence mondiale du choléra
Mayotte n’a pas connu de cas de choléra depuis 2000. Toutefois, la possibilité d’une nouvelle campagne de vaccination est entravée par un déficit de vaccins au niveau mondial.
Cette pénurie survient dans un contexte de forte inquiétude de l’Organisation mondiale de la santé quant à la résurgence du choléra à travers le monde.
Endiguement du risque
L’ARS de Mayotte a présenté un “plan de riposte” comprenant le contrôle sanitaire de toutes les arrivées par voie maritime, ainsi que l’application de tests PCR pour détecter la bactérie du choléra. En dépit des inévitables défis – accès à l’eau limité, immigration illégale et collecte des déchets perturbée – l’ARS se montre confiante en sa capacité de contenir la maladie.