Martinique : Mobilisation suite à l’arrestation d’un leader de la lutte contre la vie chère

Mardi soir à Fort-de-France, Rodrigue Petitot, le leader du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), a été arrêté. Quelles en seront les conséquences pour le mouvement ?

Arrestation du leader du RPPRAC en Martinique

En Martinique, Rodrigue Petitot, une figure emblématique du mouvement contre la vie chère, a été arrêté mardi soir à Fort-de-France. Petitot est le leader du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC).

Accusations de violation de domicile et actes d’intimidation

Selon le parquet, Petitot, surnommé « le R », a été placé en garde à vue suite à une plainte pour violation de domicile et actes d’intimidation envers des personnes exerçant une fonction publique. Ces accusations font suite à son intrusion, accompagnée de trois autres personnes, dans la résidence préfectorale dans le quartier de Didier à Fort-de-France. L’objectif de cette intrusion était de rencontrer le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet, en visite en Martinique.

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Réactions suite à l’arrestation de Petitot

Cette arrestation a provoqué une série de réactions. Des rassemblements spontanés ont eu lieu devant le commissariat de Fort-de-France, où une centaine de personnes ont réclamé la libération de Petitot. Aude Goussard, secrétaire du RPPRAC, a exprimé ses craintes d’une nouvelle nuit de perturbations au micro de la radio locale RCI.

Par ailleurs, un barrage enflammé a été érigé sur l’avenue Maurice Bishop, dans le quartier de Sainte-Thérèse où Petitot réside. La Régie des Transports de Martinique a suspendu les transports publics dans le centre de l’île suite à ces événements.

Contexte de tension en Martinique

Ces événements s’inscrivent dans un contexte de tension en Martinique. En effet, depuis septembre, l’île est marquée par un mouvement contre la vie chère, manifesté par des émeutes urbaines et des violences nocturnes. Selon la préfecture, plus de 230 véhicules ont été incendiés volontairement et des dizaines de commerces ont été vandalisés ou pillés.