Marseille : un voyagiste condamné à un an et demi de prison avec sursis pour abus de biens sociaux
Lundi, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné un voyagiste de 49 ans à un an et demi de prison avec sursis pour abus de biens sociaux. L'accusation d'escroquerie n'ayant pas été retenue, les 250 plaignants ont été déboutés de leur demande.
Lundi matin, un voyagiste de 49 ans a été condamné par la sixième chambre du tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) à un an et demi de prison avec sursis. Ce gérant de fait de deux sociétés de transport, « Autocars et Voyages VMT » et « Divertissements Philippe », était accusé d’abus de faiblesse, d’escroquerie et d’abus de biens sociaux, rapporte La Provence.
Promis aux clients, des voyages qui n’ont pas eu lieu
Entre 2014 à 2016, le quadragénaire avait proposé de voyages à ses clients, et certains d’entre eux s’étaient même vu proposer de partir deux fois en voyage pour le prix d’un. Problème de taille, la plupart de ces voyages n’ont pas eu lieu. En décembre dernier, plus de 250 voyageurs lésés s’étaient rassemblés devant le tribunal, appelant à ce que leur soient versés des dommages et intérêts allant de 400 à 4 000 euros.
Les accusations d’escroquerie et d’abus de faiblesse pas retenus
Il est à souligner que le prévenu n’a été condamné que pour « abus de biens sociaux ». Le tribunal a ainsi estimé qu’il n’était pas question ici d’escroquerie et d’abus de faiblesse, des faits pour lesquels l’accusé et trois de ses proches ont donc été relaxés : « Il n’y a pas en l’espèce de tentative de faire croire à l’existence d’une société de façade, de faire miroiter l’existence de voyages qui n’auraient pas été entrepris, puisqu’il est démontré que jusqu’au début de la procédure de liquidation judiciaire, l’activité continuait, malgré les innombrables signaux d’alerte démontrant la vanité de l’entreprise ». La mère du voyagiste a quant à elle écopé de six mois avec sursis et, tout comme son fils, d’une interdiction définitive de gérer. Déboutés, les plaignants pourront toutefois avoir recours à la juridiction commerciale et au mandataire liquidateur pour obtenir les indemnisations demandées.