Marseille : un gagnant de l’EuroMillions jugé pour possession d’une arme
Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné un homme de 34 ans, gagnant de l'EuroMillions, à 12.000 euros d'amende pour "acquisition, détention et transport d’armes". Le prévenu avait justifié sa possession par de multiples agressions dont il aurait été victime.
Son gain le prédestinait-il à pareilles conséquences ? Hachmi, 34 ans, était récemment jugé devant le tribunal correctionnel de Marseille pour “acquisition, détention et transport d’armes”. Cet homme de 34 ans y a justifié sa possession d’une arme par les multiples agressions dont il serait victime depuis une victoire acquise à l’EuroMillions.
Le 1er septembre 2017, ce trentenaire y décrochait ainsi la somme mirobolante de 28 millions d’euros. Il s’agissait à cette époque du 38e plus gros gain jamais remporté en France à ce jeu, nous précise La Provence. Après cela, Hachmi n’a pas tardé à quitter son travail et à distribuer son argent sans vraiment compter.
Un gagnant de l’EuroMillions contrôlé par la police cache son arme dans ses fesses
Mais ce statut de néo-multimillionnaire a fini par peser à Hachmi. Dans la nuit du 6 août dernier, une patrouille de police le contrôle à bord de l’une de ses deux Porsche, et d’y trouver 43 balles, un chargeur, mais aucune trace de l’arme censée accueillir ces accessoires.
À la barre, l’automobiliste avoue avoir caché l’engin dans ses fesses et s’en être délesté dans les toilettes du commissariat. Pourquoi une telle possession ? “C’était pour me défendre. Surtout pour mon épouse, si on veut l’enlever ou qu’on lui fait du mal. Mon argent a suscité des convoitises”. C’est d’ailleurs dans les quartiers Nord de Marseille qu’il s’était procuré cette arme.
12.000 euros d’amende
Le prévenu, déjà condamné pour escroquerie et vol, dit ainsi avoir été agressé à un distributeur par trois individus, et qu’après son déménagement dans le Var, un commando encagoulé a débarqué dans son jardin avant d’être chassé par ses chiens.
“Je me fais régulièrement agresser et menacer. Des gens tentent de me racketter”, ajoute-t-il. Si la procureure avait requis à son encontre 4 mois ferme et une “interdiction de territoire marseillais” pour lui garantir de ne plus être “menacé”, l’homme a finalement été condamné à 12.000 euros d’amende.