Marseille : lors d’un examen, un agrégé de droit aurait agressé un candidat et menacé ses camarades
À Marseille, un professeur agrégé de droit est accusé d'avoir, lors d'un examen, agrippé un candidat par le col et menacé ses camarades. Une lettre ouverte signée par les étudiants présents et relatant les faits a depuis été envoyée à la direction.
Les faits se sont produits mercredi matin à Marseille (Bouches-du-Rhône) dans l’amphithéâtre de la faculté de droit de la Canebière. Avait alors lieu un examen auquel prenaient part une trentaine d’étudiants. Ce sont eux qui relatent les évènements dans une lettre ouverte depuis envoyée à la direction.
Un chargé de travaux dirigés (TD) aurait reproché à un candidat ses bavardages. Le jeune homme visé a alors consenti à changer de place, “sans contestation et véritablement mal à l’aise”. Il aurait ensuite demandé au surveillant de se calmer suite aux “hurlements disproportionnés” de ce dernier, rapporte Le Parisien.
Un enseignant aurait menacé de “buter” tous les candidats à un examen
Un professeur agrégé de droit serait alors intervenu, persuadé d’avoir entendu le jeune homme insulter de “bouffon” le chargé de TD, ce que démentent le principal concerné et ses camarades. L’enseignant s’en serait ensuite vivement pris au candidat : “Fermez bien votre gueule, ou je vais finir par vraiment m’énerver. Vous vous prenez pour qui ? Si vous ne la fermez pas, vous dégagez d’ici”.
Puis, ce sont les camarades du jeune homme qui en auraient pris pour leur grade : “Taisez-vous ou je vous bute tous, le premier qui moufte, je le prends à coups de poing dans la tronche et j’en suis capable, je vais vous faire bouffer vos extraits de naissance”. Un policier, candidat en formation continue, a dû s’interposer pour calmer les tensions.
Une lettre ouverte signée par les étudiants
Le candidat ayant subi les remontrances présente des hématomes aux niveaux de la nuque et de la trachée. Il considère avoir été victime d’une agression. L’enseignant, âgé de 59 ans, a depuis reconnu avoir agrippé le col du jeune homme mais sans intention de l’étrangler.
La victime ne souhaite pas déposer plainte, craignant les retombées que cette action pourrait avoir sur son avenir universitaire. Il peut en tout cas compter sur le soutien de ses camarades qui ont ainsi dénoncé l’attitude de l’agrégé de droit dans une lettre ouverte destinée à la direction. Le quinquagénaire est désormais dans l’attente d’une convocation dans le cadre d’un conseil disciplinaire.
Les copies de ce partiel passeront entre les mains de correcteurs absents lors de l’examen. Il sera d’ailleurs possible, pour les volontaires qui se manifesteront, de le repasser dans une atmosphère moins pesante.