Marseille : Elle soignait les vergetures de ses clientes avec du papier de verre
L’esthéticienne a déjà été condamnée par la justice pour avoir exercé la médecine illégalement.
Quand l’esthéticienne s’amuse aux apprentis sorciers. À Marseille, une femme de 70 ans était présentée devant la justice après avoir utilisé des méthodes de soin peu orthodoxes sur certaines de ses clientes.
Cette dernière, qui se présentait comme étant la seule à utiliser ces techniques à Marseille, a blessé plusieurs de ses clientes jusqu’au sang. Entre abrasion de vergeture au papier de verre et séances de cryothérapie sans aucune précaution d’usage, certaines femmes ont vécu un véritable calvaire.
Papier de verre et papier toilette
Ce sont nos confrères de La Provence qui rapportent les faits. Les faits remontent à janvier 2014 lorsqu’une jeune femme de 30 ans, qui vient de vivre une grossesse, se présente au cabinet marseillais de l’esthéticienne. Complexée par des vergetures au niveau du ventre, elle s’est laissée convaincre par des séances de « photothérapie ». Mais le soin se transformera en véritable torture. Pour préparer les vergetures, l’esthéticienne se charge dans un premier temps de les poncer à l’aide d’un papier de verre similaire à celui que l’on retrouve dans les magasins de bricolage.
La torture commence alors pour la cliente pour la « praticienne » s’échinera sur le ventre de sa patiente jusqu’au sang. Une étape « obligatoire » selon elle. La douleur est telle que la patiente n’a d’autre choix que de repousser violemment l’esthéticienne qui, pour arrêter le saignement, aurait simplement posé du papier toilette sur les plaies.
Brûlée par le froid
La jeune maman n’est pas la seule à avoir subi les méthodes peu conventionnelles de l’esthéticienne. Une autre cliente, qui a payé la bagatelle de 2500 euros pour des séances de cryothérapie, a été gravement brûlée par le froid. Après avoir reçu 2 mois d’ITT, elle garde des séquelles visibles de ces brûlures sur la peau.
La justice a été alertée des pratiques douteuses de l’esthéticienne et une perquisition a été menée à son cabinet. Il s’est avéré que l’esthéticienne pratiquait ses sons sans avoir déclaré son activité. Déjà condamnée pour des faits d’exercice illégal de la médecine et d’escroquerie en 2002, la septuagénaire qui avait pour habitude de démarcher ses patientes dans la rue a été placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès renvoyé en correctionnelle.