Marseille : de la prison pour l’agresseur d’une infirmière
Alors que les urgences de la Timone, à Marseille, ont été victimes ces dernières semaines de plusieurs faits de violences, l'agresseur d'une infirmière vient d'être condamné à un an de prison et 3.100 euros d'amende.
Dans la nuit du 5 au 6 août dernier, une infirmière de 28 ans officiant aux urgences de Timone (Marseille) avait été rouée de coups par une patiente âgée de 22 ans, laquelle ne supportait plus d’attendre sa prise en charge (toujours pas intervenue après 45 minutes à patienter). Le médecin chef des urgences de la Timone, le docteur Pierre Michelet, fera savoir que cet incident a également fait un blessé léger chez l’une des médecins présents.
L’infirmière, mise en arrêt de travail durant deux semaines, raconte : “Elle [ndlr : la patiente de 22 ans] m’a foncé dessus en me traitant de tous les noms d’oiseaux, en me frappant et en me menaçant de mort. Il a fallu quatre personnes pour la maîtriser, dont un garde de 2 mètres ! Et encore, elle continuait à avancer et à me cogner. Elle était hystérique !”
Infirmière agressée à la Timone : une peine “exemplaire” pour l’accusée
La patiente a ensuite été transportée au commissariat puis mise en garde à vue. Deux jours plus tard, elle était jugée en comparution immédiate, et la justice de la condamner à un an de prison ferme et 3.100 euros d’amende au terme de l’audience. Dans des propos rapportés par La Provence, la victime explique en quoi la peine de l’accusée s’est vu alourdie : “Elle n’a eu cesse de faire des mimiques. La juge lui a alors expliqué qu’elle ne s’est pas seulement attaquée à une infirmière. Mais à l’hôpital public dans son ensemble !”
Policiers en milieu hospitalier : “un de ces jours on y arrivera…”
À signaler également une autre agression survenue une semaine plus tard sur un infirmier de nuit à la Timone, mordu à la main par la petite-fille d’une patiente. Là aussi, c’est l’établissement qui a obtenu gain de cause puisque la femme a été condamnée à quatre mois d’emprisonnement ferme. Le moment est-il alors adéquat pour envisager une présence policière au sein de l’institution hospitalière ? L’infirmière victime est apparue fataliste sur la question : “Personnellement, j’y suis opposée, je pense que des policiers dans un lieu de soin, ça n’a pas lieu d’être. Mais je pense aussi qu’un de ces jours on y arrivera…”