La marque Bose accusée d’espionner les utilisateurs de ses casques Bluetooth
La marque Bose est visée par un recours collectif aux États-Unis après avoir été accusée d’espionner ses clients à l’aide de ses casques sans fil.
Les objets connectés sont de plus en plus présents dans notre quotidien et avec eux, la question de la protection de notre vie privée revient sans cesse sur le devant de la scène.
Après des géants de l’informatique ou encore des fabricants de jouets, c’est au tour de la marque Bose, bien connue des audiophiles, de devoir faire face à des accusations d’espionnage de ses utilisateurs.
Dépôt de plainte d’un client américain
C’est Kyle Zak, un utilisateur américain qui a acheté un casque Bluetooth de la marque en 2012, qui s’est alerté le premier de la situation. Dans un entretien accordé au magazine américain Fortune, ce dernier explique comment la marque Bose espionne selon lui ses utilisateurs et pourquoi il a décidé de porter plainte.
En achetant son appareil, Kyle Zak décide d’enregistrer ce dernier sur le site internet du fabricant en donnant certaines de ses coordonnées personnelles à la marque. Une fois la procédure achevée, on lui demande alors de télécharger l’application Bose Connect « pour une meilleure expérience client ». C’est cette dernière que Kyle Zak pointe du doigt.
Des données revendues sans consentement
En effet, Bose Connect étudie de très près les préférences d’écoute des utilisateurs (artistes, podcast, stations de radio) et enregistre ces données de manière non anonyme. La marque peut alors connaître très précisément les goûts de ses clients. Bose se serait également rendu coupable de revendre ses données d’utilisation à une société tierce sans le consentent des utilisateurs.
6 appareils de la marque seraient ainsi coupables d’espionnage (QuietComfort 35, SoundSport Wireless, Sound Sport Pulse Wireless, QuietControl 30, SoundLink Around-Ear Wireless Headphones II et le SoundLink Color II).
Kyle Zak a donc décidé d’attaquer Bose en justice dans l’état de l’Illinois qui interdit « les pratiques commerciales trompeuses et les écoutes ». Une action collective à laquelle d’autres personnes qui s’estiment lésées par la marque pourront se joindre. L’homme réclame la fin de ces atteintes à la vie privée, mais également des dommages et intérêts qui pourraient se chiffrer à plusieurs millions de dollars si la marque est condamnée.