Marion Maréchal-Le Pen : “Jean-Marie Le Pen ne doit plus être président d’honneur”
Invitée sur le plateau de BFM TV-RMC jeudi matin, Marion Maréchal-Le Pen a évoqué la position de son grand-père au sein du FN, suite à ses récents succès judiciaires contre la nouvelle garde du parti.
Pour faire usage d’une métaphore sportive, Jean-Marie Le Pen reste sur une série de deux victoires consécutives sur le terrain judiciaire. La semaine dernière, il obtenait l’annulation de sa suspension du Front national au titre de son statut d’adhérent. Mercredi, il parvenait à faire suspendre la tenue du congrès extraordinaire du parti, qui devait instaurer de nouveaux statuts, dont la suppression de sa qualité de président d’honneur.
Jeudi matin, au micro de Jean-Jacques Bourdin, sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen s’exprimait sur son grand-père et sa place dans le parti.
Jean-Marie Le Pen et sa petite-fille : le fossé se creuse
Ainsi, pour sa petite-fille, le patriarche et fondateur du Front National “n’a rien gagné d’autre que du temps, je doute qu’il puisse se maintenir au poste de président d’honneur (…) Je pense même qu’il ne doit plus être président d’honneur. Vues les circonstances, la cohabitation avec Marine Le Pen devient compliquée et beaucoup de militants sont las”.
Considérée comme sa favorite au sein du clan, elle avait attendu que Jean-Marie Le Pen renonce à se présenter en région PACA aux Régionales pour se lancer dans la course.
Christian Estrosi prêt à débattre avec Marion Maréchal-Le Pen
La campagne pour les Régionales, une transition toute trouvée pour évoquer son adversaire direct, Christian Estrosi. Il se trouvait la veille à la place de la chef de file du FN en région PACA pour ces élections locales. Concernant un débat, il déclarait : “Je vous dis oui tout de suite. Je l’espère et je l’attends. Si vous l’organisez, je vous réponds oui immédiatement”, a répondu le député-maire de Nice.
Il en a également profité pour fustiger les propos assenés par la candidate frontiste dimanche. Marion Maréchal-Le Pen avait alors dit : “Nous ne voulons pas de la Paca black-blanc-beur, mais de la Paca bleu-blanc-rouge. La Provence est une terre d’identité et de résistance. Résistance des princes provençaux face à l’invasion sarrasine !”. Ce à quoi Christian Estrosi a répondu : “Quel mépris pour une région qu’elle ne connaît pas, qu’elle n’habite pas”. Avant d’ajouter : “La châtelaine de Montretout (la propriété familiale des Le Pen à Saint-Cloud, NDLR) tient des propos qui deviennent pire que ceux du grand-père”. Le ton est donné, la campagne bien lancée.