Manuel Valls souhaite créer 10 000 places de prison d’ici à 2026
Alors que la lutte contre le terrorisme sera l'un des sujets importants de la campagne présidentielle pour 2017, le Premier ministre Manuel Valls souhaite la création de 10 000 places de prison d'ici à 2026.
Dimanche, lors de l’émission “Le Grand rendez-vous” d’Europe 1 Manuel Valls a expliqué vouloir augmenter les capacités de nos prisons et a avancé le chiffre de 10 000 places de prison supplémentaires d’ici à 2026, ce qui représente un budget de 3 milliards d’euros dans son plan pour la pénitentiaire.
Permettre la création de cellules individuelles et d’unités dédiées pour les détenus radicalisés
Ce supplément de prison devrait selon Manuel Valls permettre de mieux “gérer” et contenir l’afflux de suspects et d’auteurs d’acte de terrorisme ou de radicalisation en France mais également d’ouvrir des cellules individuelles et des d’unités spécialisées pour les détenus radicalisés. Le 4 septembre dernier 2 surveillants de la prison d’Osny (95) ont été agressés par un détenu radicalisé, l’un des gardiens a été frappé à l’arme blanche. Des faits qui ont accéléré l’annonce du Premier ministre.
Pas de prison 100% dédiée aux détenus soupçonnés de terrorisme
Jean-Jacques Urvoas annonce un durcissement des conditions de détention de certains prisonniers radicalisés : https://t.co/OfBqJq6su4
— franceinfo (@franceinfo) September 11, 2016
De son côté, , Jean-Jacques Urvoas (Garde des Sceaux, ministre de la Justice) a précisé qu’il ne voulait pas d’établissements entièrement dédiés aux prisonniers soupçonnés de terrorisme expliquant “qu’il ne fallait pas créer des poudrières” mais qu’il fallait rapidement durcir les conditions de détention de certains détenus radicalisés avec par exemple des fouilles accrues, une limitation des effets personnels, réduire la possibilité d’améliorer la vie quotidienne en prison par des achats (nourriture notamment).
Actuellement la France dispose de 188 prisons et 68 819 personnes incarcérées dont 1 400 détenus sont considérés comme radicaux.
Selon les derniers chiffres donnés par Manuel Valls, le nombre de personnes suivies en France pour radicalisation seraient passées de 10 000 (services de renseignements) à 15 000.