Manuel Valls enfariné : “Il n’y a aucun problème”
Jeudi, lors d'un déplacement à Strasbourg dans le cadre de sa campagne, Manuel Valls a été enfariné par un homme visiblement opposé aux multiples recours au 49-3 effectués par l'ancien Premier ministre.
Cette mésaventure ne serait possiblement pas arrivée à Manuel Valls du temps où il siégeait à Matignon, dispositif de sécurité différent oblige. Aujourd’hui officiellement candidat à la primaire de la gauche, l’ex-chef du gouvernement a ainsi récemment vécu un épisode quelque peu mouvementé de sa campagne.
Jeudi, alors qu’il était en déplacement à Strasbourg et qu’il s’apprêtait à entrer dans un bar, un individu lui a jeté de la farine dans le dos, criant notamment “49-3 ! On n’oublie pas ! On pardonne pas !” tout en étant évacué au loin par le service d’ordre.
Campagne pour la primaire : Valls désamorce le négatif
Après un nettoyage, Manuel Valls s’est présenté aux journalistes pour leur signifier qu’il y avait eu plus de peur que de mal et que l’incident n’a pas lieu d’être grandement commenté :
“Franchement c’était [de] la farine sans gluten et donc j’apprécie l’attention. C’est (sic) les joies de la campagne, n’en faites pas des tonnes sinon vous aussi vous risquez d’en recevoir. Non il n’y a aucun problème. Les choses se passent très très bien”. Et quand on lui demande juste après s’il considère effectivement sa campagne comme “mouvementée”, le candidat répond par la négative : “Non je crois pas, vraiment, ou alors vous n’avez jamais fait de campagne”.
Les recours au 49-3 décriés
On rappellera que le programme de Manuel Valls inclut la proposition de supprimer, par référendum, l’article 49-3 présent dans la Constitution, alors qu’il y aura eu recours à plusieurs reprises en tant que Premier ministre : en février 2015, il l’utilise pour faire adopter, sans vote, le projet de loi Macron en première lecture. Et en juillet dernier, il le sollicite de nouveau pour faire passer la loi Travail.
Dans un déplacement à la Rochelle, Manuel Valls avait tenté d’expliquer sa position : “Je suis plus libéré, je suis plus libre. Forcément je change, je ne suis plus Premier ministre. Mais je revendique la cohérence de mes propositions”.