“Manspreading” : une étudiante invente une chaise pour contrer le phénomène
Laila Laurel, étudiante britannique, vient d'être décorée pour avoir inventé une chaise évitant le "manspreading", phénomène notamment constaté dans les transports en commun où les hommes s'asseyent en écartant les jambes.
Doté d’un nom depuis maintenant plusieurs années, le phénomène de “manspreading” se traduit par des jambes masculines écartées dans les lieux publics et qui réduisent ainsi l’espace de liberté des personnes voisines. Laila Laurel, étudiante britannique, pourrait bien avoir trouvé la parade.
Cette femme de 23 ans, suivant des études en conception 3D et artisanat et tout juste diplômée de l’université de Brighton (Angleterre), a même été distinguée pour son invention. Mardi, rapporte Le HuffPost, elle a ainsi reçu le prix Belmond pour avoir conçu une chaise empêchant le “manspreading”.
Une étudiante britannique décorée pour une chaise évitant le “manspreading”
Le jury a estimé que l’invention de la jeune femme était “une conception audacieuse, axée sur un but, qui explore le rôle important du design dans l’information de l’espace, du comportement d’une personne et des problèmes de société d’aujourd’hui”.
La chaise en question a en fait été construite de manière à empêcher d’étendre les jambes puisque deux bouts de bois ont été fixés dans ces zones. Laila Laurel s’est dite “choquée”, “heureuse” et “honorée” de recevoir cette distinction après avoir elle-même subi l’expérience du “manspreading” :
“Avec mon installation, j’espérais attirer l’attention sur l’acte de s’asseoir pour les hommes et les femmes et d’inviter à la discussion autour de ce sujet.”
Une autre invention favorisant la pratique pour les femmes
Le terme “manspreading” est apparu dans le dictionnaire anglais d’Oxford en 2015. Il y est décrit de cette façon : “pratique d’un homme assis dans les transports en commun, les jambes écartées, prenant plus de place que nécessaire et empêchant les autres de s’asseoir”.
On pourra malgré tout s’interroger sur la pertinence, de la part de cette étudiante, d’avoir mis en point une deuxième chaise s’illustrant par un morceau de bois placé en son milieu et incitant les femmes qui y prennent place à écarter les jambes. Le problème ne se retrouve-t-il alors pas inversé pour devenir du “womenspreading” ?