Manger souvent au restaurant serait néfaste à la santé
Selon des chercheurs américains, manger régulièrement au restaurant aurait pour effet de favoriser l'exposition à des substances chimiques, lesquelles peuvent se révéler des perturbateurs endocriniens.
Si cette pratique est observée occasionnellement ou de temps en temps, il n’y a alors a priori pas lieu de s’inquiéter. En revanche, si l’on a tendance à manger régulièrement au restaurant, la prudence est (encore plus) de mise. Ce sont des chercheurs américains qui alertent sur la question.
Dans leur étude rapportée (en anglais) par The Guardian, on apprend que ces scientifiques se sont penchés sur le taux de phtalates présent dans l’organisme humain. Comme le rappelle entre autres Femme Actuelle, les phtalates sont des dérivés de l’acide phtalique et considérés telles des substances cancérogènes par l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA).
Une exposition plus forte aux phtalates en mangeant souvent au restaurant
Ces phtalates constituent de potentiels perturbateurs endocriniens, et représentent donc un risque sur la fertilité et le développement d’un enfant avant et après sa naissance.
Après avoir demandé à plus de 10.000 personnes le détail de leurs repas consommés ces 24 dernières heures et demandé une analyse d’urine à chacun d’elles, les auteurs de l’étude ont obtenu les résultats suivants : 61% des volontaires avaient dîné au restaurant. Une proportion chez laquelle les chercheurs vont déceler un taux de phtalates supérieur à 35%.
Les adolescents davantage touchés
Tous les restaurants ne sont pas logés à la même enseigne puisque les aliments ayant présenté un niveau de phtalates particulièrement élevé sont souvent utilisés dans les établissements de restauration rapide (sandwiches, burgers). Cette forte proportion s’expliquerait par le conditionnement des aliments et par l’usage de ces phtalates comme plastifiants des matières plastiques.
Ces travaux montrent également que les adolescents sont la catégorie sociale la plus touchée par cette exposition. Les jeunes qui mangent souvent dans les fast-food présenteraient ainsi 55% de substances chimiques supplémentaires dans l’organisme par rapport à ceux déjeunant chez eux. Les femmes enceintes affichent également une vulnérabilité plus affirmée à ces produits. D’où l’appel de Julia Rosshavsky, principale signataire de l’étude, à davantage de recherches sur le sujet pour, à terme, “éliminer les phtalates de l’approvisionnement alimentaire.”