Manche : deux avions russes interceptés en vol par le Royaume-Uni
Deux bombardiers russes ont survolé la Manche la semaine dernière, avant d'être intercepté par des chasseurs britanniques.
Pas moins de trois armées de l’air ont été mises en alerte il y a une semaine après que deux bombardiers russes ont survolé la Manche. Les deux appareils, dont on sait qu’ils sont peuvent transporter des engins nucléaires, ne répondaient pas aux appels radio.
Avions russes au-dessus de la Manche : transpondeurs coupés
Ce sont les médias britanniques qui les premiers ont rapporté l’affaire de ces deux TU-95 de l’armée russe, lanceurs de missiles et surnommés “Bear” (ours). Les appareils avaient été repérés au large de la Norvège, à la suite de quoi des F16 du pays concernés étaient partis s’assurer qu’ils ne violaient pas leur espace aérien.
Les bombardiers russes se sont dirigés vers la Manche, alors qu’aucun plan de vol n’avait été fourni à l’avance. Pire, les transpondeurs des appareils russes, qui permettent aux avions civils de les repérer, étaient débranchés. C’est donc par souci de sûreté que certains de ces avions civils ont été détournés de leur ligne.
Bombardiers russes : pas d’espace aérien violé pour autant
Ainsi, la Royal Air force britannique a fait décoller des chasseurs pour escorter les intrus, tandis qu’un Rafale de l’Armée de l’air française décollait également.
Même si légalement et techniquement, les bombardiers russes n’ont pas violé l’espace aérien européen, survolant en cela un mince couloir aérien international. Cependant, après la multiplication de ce genre de manœuvres aériennes de la part de l’armée russe, le gouvernement britannique a jugé utile de convoquer l’ambassadeur russe à Londres pour qu’il fournisse des explications. Aucune de celles-ci n’a été communiquée. Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères britannique y voit “l’augmentation croissante des opérations hors-zone des avions russes”. Le Financial Times rapporte pour sa part l’avis d’experts qui estiment qu’il pourrait bien s’agir d’une agression et d’une façon de jauger la rapidité d’intervention de l’armée de l’air britannique.