Les mammouths pourraient à nouveau fouler la Terre dans 2 ans
Des manipulations génétiques révolutionnaires pourraient "ressusciter" le mammouth à très court terme, affirme une équipe de scientifiques d'Harvard.
Mercredi, le quotidien britannique The Guardian se faisait l’écho d’une conférence organisée par l’Association américaine pour l’avancement de la science. A cette occasion, celui qui dirige une équipe de scientifiques a affirmé qu’un embryon hybride entre un éléphant d’Asie et un mammouth laineux serait créé à très court terme, deux années environ.
Ressusciter le mammouth, du moins partiellement
Concrètement, l’expérience ne ressemble pas à un mauvais Jurassik Park. Dans les faits, c’est une nouvelle espèce donc qui pourrait voir le jour, et évoluer dans les mêmes environnements que son illustre ancêtre. A ce jour, l’équipe d’Harvard n’a travaillé que sur des cellules et non un embryon intégral. La technologie qu’ils ont utilisée est celle nommée Crisp-Cas9, un « ciseau ADN » qui leur a permis d’effectuer 45 manipulations à partir d’une cellule d’éléphant d’Asie.
Dans cette unique cellule, ils ont introduit les gènes d’un mammouth laineux, avec pour but de donner « naissance » aux caractéristiques dudit mammouth. A savoir, de longs poils, des oreilles moins grandes et beaucoup plus de graisse.
Le but : modifier un vrai embryon
Mais George Church, à la tête de l’équipe scientifique, qui indique que la prochaine est le travail sur un vrai embryon, prévient : « Il ne serait pas raisonnable de mettre une femelle reproductrice d’une espèce menacée dans une situation risquée ».
Dès lors, comment procéder ? Travailler à partir d’un utérus artificiel. Le Professeur serait déjà parvenu à élever des embryons de souris pendant une dizaine de jours, quand la gestation « naturelle » est le double de ce laps de temps. Reste à savoir, au-delà des questions éthiques soulevées par cette incroyable avancée technologique, si ces futurs animaux seront à même de supporter leur environnement.