Mamadou Sakho émouvant, raconte son enfance
Le défenseur Mamadou Sakho, héro de la qualification de l'équipe de France, se confie sur le plateau d'une émission télé.
Le défenseur de l’équipe de France et ancien joueur du PSG Mamadou Sakho était l’invité de l’émission le Club du Dimanche, sur la chaîne de télévision Be in Sport. Lui qui a su se montrer décisif lors du match face à l’Ukraine en inscrivant 2 buts, pour qualifier l’équipe de France à la Coupe du Monde de football 2014, est revenu sur son enfance, ses relations avec son père et ses “galères”. Un témoignage riche en émotions, qui tranche avec l’image de flambeurs de certains joueurs.
Mamadou Sakho, formé au PSG, a fait ses premières armes avec le Paris FC. Son entraîneur de l’époque parle d’un gamin “plein de valeurs” toujours le premier à venir jouer, toujours le dernier à partir. Un “patron” sur le terrain, un gamin, mais un véritable “adjoint” pour l’entraîneur, tant Sakho aide, entreprend, s’implique. Une implication qui masque des conditions de vie difficiles, sur lesquelles le joueur ne s’attarde pas. “J’ai été un nomade de Paris. Je sais de quoi je parle. Certains ne savent pas. Je n’en n’ai jamais parlé, et je n’en parlerai jamais. Je suis quelqu’un qui vient de très loin, de très très loin. J’ai appris avec le football à donner beaucoup, et j’avance avec ces valeurs là.” Sans entrer dans les détails, il raconte les déménagements, les conditions de vie précaires.
Le football comme issue
Ému à l’évocation de son père, décédé alors qu’il n’avait que 12 ou 13 ans, Mamadou Sakho explique que le football n’était pas une option, mais une nécessité pour grandir, et “assumer” le rôle de chef de famille. “Je n’oublie jamais d’où je viens, je suis très fier de mon parcours. Je remercie tous les gens qui m’ont aidé à grandir. Ce sont des gens qui m’ont aidé à me construire en tant qu’homme. Sans ces personnes là, je ne serai pas l’homme que je suis aujourd’hui.” Pudique, avec une émotion sincère et palpable, Mamadou Sakho dévoile une facette de son histoire méconnue. “Vous êtes forts”, répète t-il plusieurs fois au journaliste, pour lui signifier que ces “histoires” sont bien enfouies, et qu’elles touchent le joueur dans son intime. Un très joli témoignage.