Santé : les maladies mentales ne sont pas bien soignées
D'après le rapport publié le 8 juillet par l'OCDE, les maladies mentales seraient insuffisamment prises en charge.
Un tiers des malades ne recevrait aucun traitement. Selon le rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), les moyens alloués à la prise en charge de ces pathologies seraient insuffisants. En effet, “les gouvernements doivent intensifier leurs efforts pour améliorer les soins de santé mentale qui restent mal doté en ressources et auxquels il n’est pas attaché un degré de priorité suffisant”.
Pourtant une personne sur deux devrait souffrir d’un problème de santé mentale au cour de sa vie. Au-delà, des troubles psychotiques telles que la skizophrenie, il s’agira également des troubles anxieux, des troubles d’humeur et des troubles alimentaires comme la boulimie ou l’anorexie. Or, ces troubles peuvent avoir des répercussions graves sur le quotidien des personnes touchées.
Les gouvernements n’accordent pas assez de moyens
Les malades atteints d’un trouble mental grave voient leur espérance de vie diminuer de 20 ans par rapport au reste de la population. De plus, ils sont six à sept fois plus susceptibles d’être touchés par le chômage. Malgré ces faits alarmants, les gouvernements n’accordent que très peu de moyens au traitement des maladies mentales. La crise a intensifié cet effet, poussant les pays à réduire davantage leurs dépenses santé. De plus, la non prise en charge de ces maladies entraine un coût important pour les pays : dans certains cas, il peut s’élever jusqu’à 4% du PIB.
Maladies mentales mal soignées, cause d’augmentation du chômage
Les personnes souffrant de maladie mentale sévère seraient davantage exposées à des maladies nécessitant des traitements lourds et coûteux. “La moitié des adultes souffrant d’une maladie mentale, la développe avant quinze ans. La détection précoce permettrait de réduire ces coûts” et “investir davantage dans les soins primaires serait une façon efficace, sur le plan des coûts, de traiter les troubles mentaux légers à modérés”, suggère l’OCDE.
Les patients mal traités participent à l’augmentation du taux de chômage et de la pauvreté. Ainsi, l’OCDE préconise une “formation à la santé mentale et une formation professionnelle continue pour tous les médecins et personnels infirmiers de premier recours”, ainsi qu’un “soutien mieux adapté de la part des spécialistes (…) aux prestataires en soins primaires”.