Maladie de Lyme : un nouveau protocole de soins qui rassure « globalement » les associations
La Direction générale de la santé a récemment présenté un calendrier pour la révision des protocoles de soins pour la maladie de Lyme. Les associations se disent "globalement rassurées" par cette annonce.
En septembre dernier, le gouvernement dévoilait un « plan national » visant à améliorer la prise en charge de la maladie de Lyme. La ministre de la Santé Marisol Touraine avait alors expliqué que « ce plan vise à éviter le sentiment d’abandon et l’errance thérapeutique auxquels sont confrontés des malades de Lyme ».
Et jeudi, ce même gouvernement a présenté un calendrier pour la révision des protocoles de soins relatifs à cette maladie. La trésorière et responsable Occitanie de l’association France Lyme Corinne Daurès a expliqué à Pourquoi Docteur ? que ces annonces ont en grande partie apaisé ses craintes : « Une nouvelle version du plan Lyme mise en ligne par le ministère fin décembre nous avait inquiétés, car elle ne correspondait pas à celle sur laquelle nous étions tombés d’accord. Mais hier, nous avons été globalement rassurés. Nous espérons que le PNDS va permettre d’actualiser les conclusions de la conférence de consensus de 2006, et ses recommandations sur les protocoles de soins. »
Protocole de soins pour la maladie de Lyme : appliqué en juillet
Concrètement, tout va se jouer en ce premier semestre 2017 : « Une concertation débutera le mois prochain avec deux représentants des associations de malades – nous ne savons pas encore lesquelles -, et une somme non négligeable de médecins. Ils seront impliqués dans l’élaboration du protocole national de diagnostic et de soins (PNDS). Parmi les médecins, cinq infectiologues, mais aussi un dermatologue, deux pédiatres, un généraliste, un ophtalmo, un rhumato et d’autres encore. ils présenteront ce protocole fin juin, pour une mise en application dès le mois de juillet. »
« Ça ne va jamais assez vite »
Corinne Daurès espère désormais notamment que cette concertation de février soit particulièrement animée, en désignant au passage à demi-mot les responsables de l’association comme d’éternels insatisfaits sur le sujet : « Ça ne va jamais assez vite, et on pourrait encore espérer plus. Tout dépend aussi des médecins qui composeront le groupe de travail. J’espère qu’il y aura des personnes avec des avis différents, pour qu’un vrai débat puisse se mettre en place. »
Elle entrevoit pour finir que la légalisation de certaines pratiques, induite par la mise en place de nouveaux protocoles, conduise à l’abandon des poursuites engagées vis-à-vis des médecins allant à l’encontre des recommandations.