Maisons de retraite : les seniors en proie à la mauvaise qualité de l’air
Une étude européenne révèle que l'air des maisons de retraite serait pollué, au point d'influer sensiblement sur la santé des résidents.
18 chercheurs ont procédé à l’étude de 50 maisons de retraite situées dans 7 pays européens, des établissements qui rassemblaient au total 600 résidents. À travers cette enquête (dont les résultats viennent d’être publiés), les scientifiques analysaient pour la première fois un possible lien entre « la qualité de l’air et les paramètres de confort » et les maladies respiratoires constatées chez les résidents de maisons de retraite.
Chacune de ces 600 personnes a été soumise à un examen médical et à un questionnaire standard à remplir. On apprend au final que ces maisons de retraite renferment plusieurs polluants intérieurs tels que le formaldéhyde, le dioxyde de carbone ou encore le dioxyde de nitrogène. Des composants, nous indique Europe 1, que l’on peut trouver dans les systèmes de chauffage ou d’air conditionnés, les meubles et le produits d’entretien.
Maladies respiratoires : des polluants constatés en maisons de retraite
Et lorsque ces composants sont présents en importante quantité, ils peuvent amener ces seniors à contracter des maladies respiratoires. Ainsi, un taux élevé de dioxyde de carbone peut provoquer des essoufflements et des toux, avec un risque accru pour les résidents dont l’âge est supérieur à 80 ans. Les particules ultra-fines peuvent quant à elles être à l’origine de sifflements dans la poitrine et le formaldéhyde un point de départ à la bronchopneumopathie obstructive chronique.
Une meilleure ventilation pour limiter les effets nocifs ?
L’étude précise que « même à de faibles niveaux, la qualité de l’air a affecté la santé pulmonaire chez les personnes âgées vivant de manière permanente en maisons de retraite, avec une fragilité en augmentation avec l’âge ». Pour remédier à ce problème, les chercheurs évoquent notamment l’installation de systèmes de ventilation plus efficaces, de même qu’une réflexion quant au choix des produits d’entretien ou de peinture utilisés.