L’UMP face à une dette de 74,5 millions d’euros, austérité imposée
Les résultats de l'audit de l'UMP font état d'une dette colossale. Le parti d'opposition devra, pour survivre, revoir ses dépenses.
L’oiseau UMP se retrouvait hier soir avec une aile lourdement plombée. Le bureau politique du principal parti d’opposition était réuni pour prendre connaissance de l’audit financier réalisé par le cabinet Advolis. Le chiffre annoncé et attendu plus tôt a été confirmé : l’UMP est endetté à hauteur de 74,5 millions d’euros.
Dès lors, quelles solutions pour assurer la survie d’un parti que certains ténors donnent déjà pour mort ? Alain Juppé a évoqué trois “exigences fortes” pour y parvenir : l’indispensable maintien “d’un niveau de recettes suffisantes”, des “économies” au niveau des “dépenses d’animation politique” et des “dépenses de fonctionnement”. Un plan social serait-il à l’ordre du jour avec cette troisième solution ? Luc Chatel, secrétaire général intérimaire, a en tout cas réfuté cette possibilité.
D’où provient la dette de l’UMP ?
D’après l’audit révélé hier, le parti est toujours solvable. La dette, en juin 2013, avoisinait les 80 millions d’euros. Toujours selon cet audit, sa trésorerie est désormais positive. Cependant, l’austérité doit intervenir dès maintenant. La dette devra être ramenée à 55 millions dans les 3 années à venir.
Comment la dette s’est-elle formée ? Pour moitié, c’est-à-dire 38 millions d’euros, l’UMP a acquis son siège rue de Vaugirard dans le 15è arrondissement parisien. Pour 40 millions, il s’agit en grande partie des pertes laissées par les défaites électorales de 2012, législatives et présidentielles. Maintenant, l’heure est au resserrement de la ceinture, et d’une renégociation de son échéancier bancaire. Sans garantie de réussite, comme le laissaient entendre les résultats de l’audit : “La situation impose de bénéficier d’un rééchelonnement post 2017 de ces dettes, sous peine de se trouver dans une impasse financière majeure”.