L’ouragan Erin, désormais de catégorie 4, fait planer le danger sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy

Image d'illustration. Nuages sombres tourbillonnants au dessus de la ville côtièreADN
Alors que l’ouragan Erin se rapproche dangereusement de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, il a été reclassé en catégorie 4. Cette intensification soulève des inquiétudes sur les risques majeurs pour ces îles déjà exposées aux phénomènes cycloniques.
Tl;dr
- Ouragan Erin repasse en catégorie 4 près des Bahamas.
- Porto Rico : 150 000 foyers privés d’électricité.
- Risque d’inondations et intensification due au climat.
Une menace grandissante pour les Caraïbes
Face à la progression de l’ouragan Erin, l’inquiétude monte dans les Bahamas et les territoires voisins. Dimanche soir, les dernières observations du NHC, le centre américain des ouragans, faisaient état d’un regain d’intensité : la tempête a retrouvé sa force de catégorie 4, à seulement quelque 205 kilomètres de Grand-Turk, dans l’archipel des Turques-et-Caïques.
Les vents, frôlant alors les 215 km/h, laissent craindre le pire pour les zones insulaires exposées aux crues soudaines et aux glissements de terrain.
Porto Rico sous tension : coupures de courant massives
Le passage d’Erin n’est pas resté sans conséquence sur le quotidien des habitants. À Porto Rico, territoire encore marqué par le traumatisme laissé par l’ouragan Maria en 2017, plus de 155 000 foyers sont privés d’électricité selon la compagnie locale Luma.
Sur place, alors que certains surfeurs bravent encore les vagues et que les plages se couvrent sous un ciel menaçant, l’attente se fait pesante. Les autorités multiplient les mises en garde face au risque de « inondations importantes, ainsi que des glissements de terrain ou coulées de boue ».
L’empreinte du changement climatique sur l’intensification des ouragans
La trajectoire erratique d’Erin illustre une tendance désormais familière : la montée rapide en puissance des tempêtes tropicales. En moins de deux jours, l’ouragan est passé de la catégorie 1 à la catégorie maximale — avant une légère accalmie — puis un nouveau renforcement constaté dimanche soir. Pour nombre de scientifiques, cette évolution s’explique par le réchauffement climatique qui favorise ce type d’événements extrêmes en réchauffant les mers.
Les spécialistes du NHC, basés à Miami, évoquent aussi « des fluctuations d’intensité attendues dans les prochains jours en raison de changements dans la structure interne du système. Erin devient un système plus vaste ». À cela s’ajoute une mer particulièrement agitée : houles et courants dangereux sont signalés des îles du nord des Petites Antilles jusqu’à la côte est des États-Unis.
Saison cyclonique sous surveillance renforcée
Avec une saison des ouragans annoncée comme « plus intense que la normale » entre juin et novembre selon les prévisions américaines, la région reste sur ses gardes. Le souvenir récent de tempêtes destructrices plane toujours : en 2024 déjà, l’ouragan Hélène avait fait plus de 200 victimes dans le sud-est américain.
Alors même si Erin semble devoir passer au large du continent nord-américain, le risque demeure pour plusieurs régions côtières : grandes vagues, érosion accrue notamment en Caroline du Nord… Autant d’effets indirects qui illustrent l’impact grandissant du climat sur ces phénomènes météorologiques majeurs.