Lorraine : Une maternité condamnée à verser plus de 10 millions d’euros suite à un mauvais diagnostic
Cette indemnité permettra de faciliter le quotidien de la famille de la jeune fille restée lourdement handicapée à cause d’une erreur médicale lors de sa naissance.
Après 19 ans d’une procédure interminable, c’est un immense soulagement pour la famille de Sophie, une jeune fille née handicapée suite à une erreur médicale.
Le tribunal administratif de Nancy vient en effet de condamner la maternité qui n’avait pas diagnostiqué une souffrance fœtale lors de l’accouchement à verser plus de 10 millions à la victime.
Un handicap très lourd
Ce sont nos confrères de Vosges Matin qui relaient les conclusions judiciaires de cette affaire qui a donc nécessité 19 ans de procédure. Tout commence en janvier 1998 lors de la naissance de Sophie. L’accouchement semble se passer comme prévu et pourtant, le bébé présentera une souffrance fœtale qui ne sera pas détectée par le corps médical. La petite fille, qui a dû être réanimée, avait été hospitalisée en néonatalogie pendant trois mois et demi.
Les conséquences seront dramatiques, car Sophie est restée lourdement handicapée à la suite de cet accouchement et nécessite des soins réguliers et du matériel spécifique. En 1999, la famille décide d’assigner l’hôpital en justice.
Un jugement « très favorable »
En prenant en compte tous les préjudices subis par la famille de Sophie, le montant total de l’indemnisation s’élève à 10 940 394 euros. « C’est l’une des décisions les plus favorables prises par un tribunal administratif dans ce genre de dossier », a indiqué l’avocate de la famille, Me Isabelle Tetaz-Monthoux.
Bien entendu, si cela reste une bonne nouvelle pour la famille, le handicap de Sophie restera lui toujours présent. Cette somme permettra notamment pour engager une assistante au quotidien pour la jeune fille. Les fonds, versés sous forme d’une rente viagère d’un montant de 175 709,76 €, seront versés à compter du 23 janvier 2018.