Lorraine : 2 ans de prison avec sursis requis pour un pédiatre après le décès d’un bébé à l’hôpital
Le procureur a demandé lundi deux ans de prison avec sursis à l’encontre de la pédiatre poursuivie pour l’homicide involontaire d'un nourrisson de 10 mois décédé des suites d’une occlusion intestinale mal diagnostiquée.
Comment le petit Mayeul, 10 mois, a pu perdre la vie le 29 janvier 2013 à cause d’une grave erreur de diagnostic ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre le tribunal correctionnel de Sarreguemines (Moselle) aujourd’hui qui jugeait aujourd’hui la responsable de l’époque du service pédiatrique du centre hospitalier Robert-Pax.
À la suite de ce procès, 2 mois de prison et une interdiction d’exercer ont été requis à l’encontre de la pédiatre.
Des examens qui tardent à être effectués
Lorsqu’il arrive à l’hôpital avec ses parents le jour du drame, le petit Mayeul souffre de vomissements importants. Des radios sont prescrites à l’enfant à 10 heures du matin pour établir un diagnostic précis du mal dont souffre le jeune enfant.
Mais les heures passeront et l’état de l’enfant ne fera qu’empirer, c’est finalement en soirée que ces radiologies seront effectuées, mais trop tard, le petit Mayeul perdra la vie dans l’ambulance qui le transférait vers le CHU de Nancy à 4h20 du matin à cause d’une occlusion intestinale qui aurait pu être diagnostiquée plus tôt et à propos de laquelle la mère du petit garçon avait fait part de ses craintes au corps médical.
Une mauvaise prise en charge
Si la prise en charge de Mayeul a été si longue, c’est parce que la mention « non-urgent » avait été apposée sur la prescription effectuée par la pédiatre. Selon le procureur, cette erreur de prescription aurait « quasiment signé l’arrêt de mort de cet enfant » selon des déclarations relayées par France Bleu Lorraine Nord.
La pédiatre, qui était donc responsable du service des urgences de l’hôpital à cette époque, a vu ce même procureur réclamé deux ans de prison avec sursis à son encontre et une interdiction d’exercer de 5 ans pour “homicide involontaire”. Le jugement sera rendu le 20 mars.