Lorient : après le décès de son mari à l’hôpital, une femme dénonce des mauvais traitements
Selon elle, son mari a vécu "un calvaire" au service des urgences de l’hôpital du Scorff le mois dernier.
Le 25 février, dernier, un homme de 67 ans est admis aux urgences de l’hôpital de Scorff, à Lorient (Morbihan). Soigné pour un quatrième cancer, il souffre excessivement et une longue attente de 3 heures 30 commence alors. Il décèdera dans la nuit suivant son admission.
“Tout ce qu’on voulait, c’était un peu d’humanité”
À nos confrères de Ouest-France, sa veuve raconte : “La seule réponse qu’on m’a donnée, c’était qu’il y avait du monde avant nous et qu’on devait faire comme les autres. Pendant ce temps, Denis se tordait de douleurs sur son brancard”. Elle ajoute, toujours au quotidien régional, qu’elle finit par quitter l’hôpital avec ses enfants “pour préparer son éventuel retour à la maison le lendemain”.
Seulement, elle reçoit un appel dans la nuit de la part d’une infirmière, lui faisant part de la mort de son époux. Selon la professionnelle, Denis “avait glissé, était tombé de son lit et s’était étouffé dans son vomi…”.
Une enquête interne ouverte
Si la femme n’impute pas la responsabilité de la mort de son mari à l’hôpital, elle a quand même écrit un courrier à la direction du Groupe hospitalier Bretagne-Sud. Elle pose une question : “Comment on peut être si détaché des malades et de leurs familles. Nous sommes en 2018, que se passe-t-il aux urgences ?”.
Ouest-France a contacté la direction qui précise que pour chaque réclamation, “nous sollicitons les équipes concernées dans le parcours du patient, afin de disposer d’éléments d’analyse et de réponses”. Elle exprime ses “regrets”, et affirme qu’“une enquête interne a été diligentée”. À son terme, elle indique enfin que “tous les éléments d’analyse seront portés à la connaissance de la famille, ainsi qu’à la Commission des usagers du Groupe hospitalier Bretagne-Sud”.