Londres expose un fragment de la “banquise de graisse” retrouvée dans les égouts
Interpeller les visiteurs et les sensibiliser à la pollution, tel est l'objectif du Museum of London.
À partir d’aujourd’hui, c’est à une bien putride exposition que sont conviés les visiteurs du Museum de Londres. En septembre dernier, un véritable monstre de graisse de 130 tonnes et 250 mètres de long était découvert dans les égouts de la capitale britannique.
Un fragment y est ainsi exposé, afin de sensibiliser la population à la pollution.
Une “banquise de graisse” toxique
De quoi est fait ce dégoûtant amas baptisé “fatberg” (“banquise de graisse”) ? De graisses issues de la cuisson, de préservatifs, de lingettes ou encore de seringues, et la liste est longue.
Matt Rimmer, chef des réseaux déchets de la compagnie des eaux londonienne Thames Water avait expliqué que “C’est un véritable monstre qui demande beaucoup de main-d’oeuvre et de machines pour être enlevé. C’est comme essayer de briser du béton”.
Et c’est une gageure pour le musée car le matériau se révèle “extrêmement dangereux, grouillant de bactéries et libérant de petites quantités de gaz toxiques”. Sharon Robinson-Calver, conservatrice en chef des collections ajoute : “La banquise de graisse dit quelque chose de l’évolution de Londres (…) L’échantillon que nous avons pris pourrait contenir des aiguilles hypodermiques, des préservatifs ou des matériaux sanitaires, et est certainement capable de propager des maladies”. le personnel a dû se protéger avec des combinaisons intégrales pour manipuler le répugnant fragment.