L’OMM avertit, le phénomène El Niño va s’enclencher, des températures record sont attendues

El NinoWikipedia
L'OMM avertit, le phénomène El Niño va s'enclencher, des températures record sont attendues. Des effets qui se feront principalement sentir l'année prochaine.
Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il y a actuellement 60 % de chances que le phénomène El Niño s’enclenche d’ici à la fin du mois de juillet et 80 % qu’il le fasse avant la fin septembre. El Niño est un phénomène climatique naturel associé à une augmentation des températures, une sécheresse accrue dans certaines régions et de fortes pluies dans d’autres. La dernière fois qu’il s’est produit, en 2018-2019, il laissait la place à un épisode particulièrement long de La Niña, qui provoque les effets inverses.
L’OMM avertit, le phénomène El Niño va s’enclencher, des températures record sont attendues
Malgré la présence de cet effet modérateur, ces dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Et sans lui, le réchauffement aurait probablement été pire. La Niña a agi “comme un frein temporaire à l’augmentation de la température mondiale“, selon les mots du chef de l’OMM, Petteri Taalas. ” Et d’avertir : “Le développement d’El Niño conduira très probablement à un nouveau pic du réchauffement climatique et augmentera les chances de battre des records de température.”
À l’heure actuelle, il est impossible de prédire son intensité ou sa durée. Le dernier épisode en date était faible, mais ce n’est pas le cas de celui d’avant, entre 2014 et 2016, qui a eu de désastreuses conséquences. 2016 a été “l’année la plus chaude jamais enregistrée en raison du ‘double effet’ d’un El Niño très puissant et du réchauffement provoqué par les gaz à effet de serre liés à l’activité humaine.”
Des effets qui se feront sentir l’année prochaine
Si la Terre doit subir un fort épisode d’El Niño cette année, les effets, eux, se feront sentir l’année suivante : “Le monde doit se préparer au développement d’El Niño. […] [Cela] pourrait apporter un répit à la sécheresse dans la Corne de l’Afrique et à d’autres impacts liés à La Niña, mais pourrait également déclencher des événements météorologiques et climatiques plus extrêmes.” Petteri Taalas rappelle à ce titre la nécessite, et l’urgence, de mettre en place des systèmes d’alerte précoces pour protéger les populations les plus menacées.
Le phénomène survient tous les deux à sept ans et dure de neuf à douze mois, amenant avec lui, le plus souvent, un réchauffement des températures de surface de l’océan dans le centre et l’est de l’océan Pacifique tropical, une hausse des précipitations dans certaines parties du sud de l’Amérique du Sud, du sud des États-Unis, de la Corne de l’Afrique et de l’Asie centrale, mais aussi de graves sécheresses en Australie, en Indonésie et dans certaines parties de l’Asie du Sud. Et pendant l’été boréal, le réchauffement des eaux de surface provoqué par El Niño peut également alimenter les ouragans dans le centre et l’est de l’océan Pacifique, tout en empêchant la formation d’ouragans dans le bassin atlantique, explique l’OMM.