Lombalgies : la Sécu s’engage pour une meilleure prise en charge
Le mal de dos occasionne chaque année en France de très nombreux arrêtes maladie. La Sécurité sociale lance une campagne pour une meilleure prise en charge de ces lombalgies.
Les arrêts maladie liés aux lombalgies pèsent lourd sur le dos de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Pas moins de 3 milliards d’euros leur sont consacrées, correspondant 24% du total des indemnités journalières versées par an.
L’année prochaine, la Cnam prévoit une économie de 1,4 milliard d’euros en lançant une campagne de meilleure prise en charge de ces maux de dos.
Maux de dos : la Sécu entre économies et enjeu de santé publique
Au-delà de l’objectif économique, l’Assurance maladie tient aussi à ce que les réponses médicales soient plus adaptées aux récentes recommandations scientifiques concernant le « mal du siècle ». Ces dernières préconisent en effet aux patients de bouger plus, alors que de nombreux médecins recommandent encore trop souvent de garder une position allongée.
Dominique Polton, directrice de la stratégie, des études et des statistiques de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) précise : « L’enjeu est d’éviter aux patients que les lombalgies ne deviennent chroniques ». Car pour 6.700 Français, cette douleur chronique occasionne un arrêt de plus de 6 mois chaque année.
Une campagne en direction des patients et des médecins
La Cnam a pointé ce qui cloche dans la prise en charge des lombalgies. Il y a par exemple un trop grand nombre de radios prescrites (2,6 millions en 2013) alors que « ces actes d’imagerie ne sont pas recommandés en général au stade aigu ».
En revanche, « Le recours au spécialiste est souvent tardif », relève l’Assurance maladie. En l’espèce, les rhumatologues ne sont pas assez consultés, favorisant des douleurs qui peuvent devenir chroniques. A l’inverse, les visites auprès du kinésithérapeute est trop précoce : « Avant la kiné, il faut diagnostiquer. Et souvent la lombalgie disparaît en quatre semaines », souligne un médecin-conseil.
Pour toutes ces raison, la Cnam lance une campagne auprès des médecins et de leurs patients. Ainsi, une étude anglaise faisant référence (le Livre du dos) pourra être distribuée au malade par le médecin. Dans une version résumée.