Loiret : quatre ans et demi ferme pour avoir laissé mourir son bébé de faim et de soif
Vendredi soir, la cour d'assises du Loiret a condamné une femme à quatre mois et demi de prison ferme pour avoir laissé mourir de faim et de soif son bébé de sept mois.
Au terme de trois jours de procès, une mère a été condamnée, vendredi soir, par la cour d’assises du Loiret à cinq ans de prison dont six mois de sursis en fin de peine. La prévenue, relate France Bleu Orléans, a ainsi été reconnue coupable d’avoir laissé mourir de faim et de soif son bébé alors âgé de sept mois. Les faits avaient eu lieu en 2015 à Combleux.
Mère jugée : “le bébé passait ses journées dans le lit parental à agoniser”
L’avocate générale, Me Civit, avait évoqué le quotidien insoutenable de la victime : “Julie a dissimulé son nourrisson. Le bébé passait ses journées dans le lit parental à agoniser”. “Vous avez vu les photos insoutenables du nourrisson ce matin, Julie a vu pendant plusieurs semaines son bébé comme cela”, avait ajouté la magistrate. Cette dernière avait requis neuf mois de prison et une suspension des droits parentaux durant l’incarcération.
Fragile et dépressive, ses appels à l’aide étaient restés sans réponse
Me Duplantier, avocate de la défense, avait quant à elle déploré l’inaction des proches de cette famille : “Personne ne s’est rendu compte de l’urgence de la situation alors même que Julie avait fait part de sa dépression à tout son entourage”. À plusieurs reprises, la mère de famille, fragile et dépressive, avait ainsi exprimé un mal-être et un désir d’être aidée, sans toutefois avoir été entendue. “Julie est une femme seule, qui n’a pas de famille sur qui compter. Nous l’avons vu mercredi lorsque son père antipathique est venu témoigner à la barre”, a poursuivi Me Duplantier. Son autre collègue Me Monany, représentant les enfants, a appuyé ses propos en s’adressant à la prévenue : “Votre posture et votre évolution […] me donnent espoir en l’avenir. Nous voyons à travers les yeux d’Arthur tout l’amour que vous leur portez. Et tout ce qui compte ce sont les enfants.” Placée sous mandat de dépôt, l’accusée a été reconduite en prison à l’issue du procès. Elle avait déjà purgé deux ans de sa peine.