Loire : une détenue de 23 ans se suicide dans sa cellule
Dans la nuit de dimanche à lundi, une détenue de 23 ans a mis fin à ses jours dans sa cellule au centre pénitentiaire de La Talaudière, dans la Loire. Une déception amoureuse pourrait expliquer son geste.
Plusieurs sources s’accordent à confirmer le récent suicide d’une jeune femme détenue au centre pénitentiaire de La Talaudière, dans la Loire. Dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 novembre, Carmen B., 23 ans, s’est ainsi donnée la mort par pendaison dans sa cellule. Son corps sans vie a été découvert peu après 5h00 du matin par des surveillants qui effectuaient leur ronde.
En octobre dernier, les assises du Gard avaient condamné cette femme à huit ans de réclusion criminelle pour avoir, deux ans plus tôt, abattu son père d’une balle dans la nuque. Elle était depuis employée dans ce centre pénitentiaire en tant qu’auxiliaire d’étage.
Suicide d’une détenue dans une prison de la Loire : la piste d’une déception amoureuse
Selon Me Billet, avocat de la détenue cité par nos confrères de Ouest-France, le geste de celle-ci a pu être motivé par “une relation amoureuse qui se serait nouée avec une autre détenue et qui se serait mal terminée”.
La jeune femme, nous précise-t-on, n’était pas connue pour un caractère supposément dépressif.
Un aménagement de peine au printemps 2019 était possible
“C’est un profond moment de désarroi”, déplore l’avocat en ajoutant qu’une semaine avant le drame, il s’était entretenu avec sa cliente “pour évoquer les conditions de sa libération, car on espérait lui obtenir un aménagement de peine à partir du printemps”.
Une enquête a depuis été ouverte par le parquet de Saint-Étienne pour déterminer les circonstances exactes de ce suicide. L’autopsie du corps est attendue pour avoir lieu jeudi à l’institut médico-légal de Saint-Étienne.
Depuis le début de l’année, plus de cents détenus se sont donnés la mort en France. À caractéristiques démographiques égales, comme l’âge et le sexe, et selon les données de l’Observatoire international des prisons (OIP), les personnes détenues se suicident six fois plus que le reste de la population.