Loire-Atlantique : narcoleptique après avoir été vaccinée contre la grippe A, on lui accorde 700 000€ d’indemnités
Mercredi, le tribunal administratif de Nantes a condamné l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux à verser près de 700 000 euros d'indemnités à une femme. Cette dernière est ainsi devenue narcoleptique après avoir été vaccinée contre la grippe H1N1.
C’est donc mercredi que le tribunal administratif de Nantes (Loire-Atlantique) a rendu son verdict sur cette affaire. Pour les séquelles apparues chez une personne suite à sa vaccination en 2009 contre la grippe A/H1N1, l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a ainsi été condamné à lui verser près de 700 000 euros d’indemnités. À l’époque des faits, rapporte Le Parisien, cette personne aujourd’hui jeune femme était âgée de 13 ans. Après l’administration du vaccin Pandemrix du laboratoire GlaxoSmithKline (GSK), elle est devenue narcoleptique.
Narcoleptique après un vaccin : des indemnités plus élevées qu’attendues
Durant l’audience datée du 10 juin dernier, le rapporteur public avait préconisé que la plaignante, originaire de Montreuil-sur-Loir (Maine-et-Loire), perçoive en plus des intérêts la somme de 478 000 euros et une « rente viagère » trimestrielle de 2 800 euros. La justice explique que « les accès de sommeil incontrôlables et les crises de cataplexie ont porté une atteinte à l’image de [la requérante] », et qu’« en outre, pour se prémunir des crises de cataplexie déclenchées par les émotions, notamment le rire, l’intéressée est contrainte de les contrôler en permanence, ce qui a une incidence sur son apparence physique ».
Des préjudices estimés à plus d’1,4 million d’euros
Dans son jugement, le tribunal ajoute que « malgré son traitement médical et la stabilisation de sa maladie, [la requérante] connaît une persistance de la somnolence diurne et des accès de sommeil non contrôlés en fin de matinée et de journée, un sommeil de nuit de mauvaise qualité et des crises de cataplexies qui perdurent ». Les préjudices listés avaient été estimés supérieurs à 1,4 million d’euros. En 2013, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) avait communiqué sur un risque « très faible » de cas de narcolepsie chez les personnes vaccinées au Pandemrix. Trois ans plus tard, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) mentionnait qu’à ce jour, seule l’association du vaccin grippal « Pandemrix avec l’adjuvant ASO3 » présentait un risque notable de narcolepsie.