Le logeur présumé Jawad sera jugé à la rentrée, mais pas pour terrorisme
Jugé à la rentrée, Jawad B., le logeur présumé des auteurs des attentats du 13 novembre 2015, ne comparaîtra pas pour terrorisme à la demande du parquet de Paris d'une requalification des faits.
Moins d’une semaine après les attentats du 13 novembre 2015, il était apparu face caméra pour assurer avoir voulu “rendre service” à ceux qui auront commis ces attaques. Le mois suivant, on apprenait que Jawad B. se doutait apparemment qu’il avait eu affaire à des terroristes, mais qu’il avait mis ses suspicions de côté pour l’argent de la location.
Après avoir été placé en garde à vue, le logeur présumé avait été mis en examen le 24 novembre 2015 pour “association de malfaiteurs terroriste” et “détention en bande organisée d’explosifs et d’armes” . Ce ne sont toutefois pas pour ces motifs qu’il sera jugé à la rentrée, le parquet de Paris ayant demandé une requalification des faits, rapporte Le Figaro (article complet réservé aux abonnés).
Attentats du 13 novembre : Jawad dans le viseur de la justice pour “recel de malfaiteurs”
Ces faits n’incluent ainsi désormais plus le terrorisme, et ciblent maintenant Jawad B. pour “recel de malfaiteurs”. On se souvient de cette lettre rédigée par le jeune homme à l’attention des juges et rendue partiellement publique par les médias en janvier 2016, et dans laquelle Jawad disait regretter son passage télévisé :
“Je n’ai pas demandé à être filmé par ce foutu cameraman, il m’a entendu dire aux policiers que j’étais le loueur de l’appartement, il a allumé sa caméra si j’avais su ce qu’aurait causé cet interview je n’aurais jamais parlé.”
Le logeur présumé condamné en janvier pour trafic de drogue
Rappelons également qu’en janvier dernier, Jawad B. a été condamné par le tribunal de Bobigny à huit mois de prison ferme pour trafic de drogue et à une garde à vue pour “outrages”, “menaces de morts sur des personnes dépositaires de l’autorité publique” et “apologie du terrorisme”. Il avait ainsi menacé et insulté les policiers qui l’escortaient jusqu’au box des prévenus.
Et il y a un peu plus d’un mois, pour ces derniers faits, celui qui a déjà passé une dizaine d’années derrière les barreaux a écopé de six mois de mise à l’épreuve à sa sortie de détention. Une peine assortie d’une obligation de soins et du versement de 400 à 700 euros d’indemnisation à chacun des cinq policiers qu’il avait agressés.