“Logan Lucky ” : Soderbergh avoue avoir eu “une attitude très possessive” dès la lecture du script
Alors qu'on pouvait le penser retiré du monde du cinéma depuis 2013, Steven Soderbergh revient aux affaires avec "Logan Lucky," un projet dont il dit avoir été happé dès la lecture du scénario.
Dans Logan Lucky, deux frères pas très dégourdis ont dans l’idée de s’enrichir de manière malhonnête, mais pas n’importe laquelle : en dérobant les recettes de la plus importante course automobile de l’année. Un plan qu’ils ne peuvent toutefois exécuter qu’avec le concours de Joe Bang, spécialiste ès braquages de coffre-fort. Problème de taille, Joe Bang purge actuellement une peine de prison.
Au casting de ce long-métrage qui se découvre dès aujourd’hui dans les salles obscures, Channing Tatum et Adam Driver dans le rôle des frères Logan et Daniel Craig dans celui de Joe Bang. Au poste de réalisateur, un nom assez improbable : Steven Soderbergh. Le réalisateur avait insi déclaré en 2013 qu’Effets secondaires serait l’ultime film de sa carrière.
Soderbergh avait “une idée très précise en tête” de “Logan Lucky”
Auprès d’AlloCiné, Steven Soderbergh a reconnu qu’il n’avait pas tant que ça envie de revenir dans le monde du cinéma, mais que la décision s’est faite à la lecture d’un scénario : “Manifestement, j’ai une fâcheuse tendance à faire des déclarations et à revenir dessus… Je crois que maintenant, tout le monde y est habitué. Je pense que tout cela tient au scénario. Ce qui est sûr, c’est que je ne cherchais pas un film à réaliser, je n’avais prévu de revenir avec un nouveau projet au cinéma, j’étais très heureux à la télévision.
On m’a donné le scénario [de Logan Lucky] afin que je donne un coup de main pour lui trouver un réalisateur, et j’ai eu une attitude très possessive dès que j’ai lu le script. J’avais une idée très précise en tête et l’idée que quelqu’un d’autre le fasse – différemment, donc – a commencé à vraiment me déranger.”
“Un projet qui est fait pour être un film, pas une série”
Celui qui porte plusieurs casquettes sur différentes œuvres télévisées ces dernières années (réalisateur, producteur, directeur de la photographie) estime malgré tout que les séries ne peuvent remplacer l’expérience cinématographique, et inversement, en raison de spécificités propres à chaque projet : “Chaque histoire est différente et je ne crois pas que l’expérience de deux heures dans une salle puisse se perde, mais à l’heure actuelle, si on m’amène une idée, ma première question est : ‘Pourquoi ce n’est pas une série ?’ par opposition à ‘Pourquoi est-ce que ce n’est pas un film ?’, mais prenez ‘Logan Lucky’, c’est le parfait exemple. C’est un projet qui est fait pour être un film, pas une série. Toutefois, de plus en plus, j’en arrive à me demander pourquoi quelque chose ne pourrait pas devenir une série.”