Lille : victime d’une agression homophobe, la police aurait refusé de recevoir sa plainte
Mercredi soir à Lille, un homme qui se promenait avec son compagnon a été victime d'une agression homophobe. Selon lui, la police aurait refusé de recevoir sa plainte. Une enquête a depuis été ouverte par la sûreté urbaine de Lille.
Les faits se sont déroulés mercredi soir dans une rue du centre-ville de Lille. Il était aux alentours de 20h00 et Fares, 34 ans, se promenait avec son compagnon. C’est en arrivant non loin d’une bouche de métro que le couple a été pris à partie par trois hommes.
Dans des propos rapportés par Ouest-France, Fares raconte la scène : « trois gars ont commencé à nous insulter, parce que je tenais mon compagnon par le bras ». « Je ne suis pas quelqu’un qui se laisse faire », ajoute cet ancien pratiquant de boxe thaïe, qui a ainsi réagi par des insultes et des coups.
Victime d’une agression homophobe, la police lui reproche un geste d’affection envers son ami
Les trois agresseurs ont ensuite pris la fuite, et Fares précise que son compagnon n’a pas pris part à la bagarre. Trois policiers qui se trouvaient dans les environs conseillent alors au trentenaire de se rendre au commissariat central.
Vers 22h00, le couple sonne à l’interphone du commissariat. C’est là qu’on lui aurait signifié qu’en l’absence de certificat médical, aucune plainte ne pouvait être reçue, et qu’ils « n’avaient pas à se tenir par le bras ». Par la suite, Fares s’est vu prescrire quatre jours d’ITT pour deux côtes et une clavicule fêlées.
Consternée d'apprendre l'agression d'un couple homosexuel à Lille cette semaine. Tout mon soutien à Safir et son compagnon #StopHomophobie
— Martine Aubry (@MartineAubry) December 28, 2018
Une enquête ouverte par la sûreté urbaine de Lille
Et si Fares a désormais l’intention de déposer plainte à Montpellier, sa commune de résidence, pour « violences volontaires et homophobes » et « non-assistance à personne en danger de la part de la police de Lille », la sûreté urbaine de Lille a ouvert une enquête pour à la fois retrouver les agresseurs du couple et aussi établir le pourquoi du refus d’enregistrer la plainte.
Des élus lillois ont depuis témoigné leur soutien à Fares et son compagnon, comme la maire de Lille Martine Aubry. « Consternée d’apprendre l’agression d’un couple homosexuel à Lille cette semaine. Tout mon soutien à Safir et son compagnon » #StopHomophobie », a-t-elle ainsi écrit sur son compte Twitter.