Libye : discussions au Maroc pour mettre fin à la guerre civile
Le Maroc accueille actuellement la quatrième session de discussions censées mettre un terme à la crise politique qui sévit en Libye. Le G7 réclame des décisions.
Les parties prenantes espèrent parvenir à un accord afin de mettre en place un gouvernement d’union nationale en Libye, qui compte actuellement deux gouvernements.
Les autorités de Tobrouk, reconnues par la communauté internationale car issues des élections de juin 2014, combattent ainsi celles de Tripoli, installées au pouvoir par la force des milices « Fajr Libya » en août dernier.
Plus précisément, ces milices, également présentes à Benghazi, affrontent depuis lors les forces du général Haftar désormais officiellement incorporé dans l’armée dite « nationale» des autorités de Tobrouk, après avoir été indépendantes du gouvernement.« Fajr Libya » est quant à elle alliée aux djihadistes d’Ansar al-Charia.
Former un gouvernement d’union nationale en Libye
Le représentant des Nations Unies pour la Lybie, Bernardino Leon, a dit espérer la création d’un gouvernement d’union nationale à l’issue de ces rencontres.
Après plus de deux mois d’interruption des discussions, jusqu’ici consacrées à l’instauration d’un cessez-le-feu entre belligérants, l’ensemble des protagonistes reconnait aujourd’hui l’urgence d’une solution politique pour contrer la menace grandissante des groupes terroristes, Etat Islamique en tête.
L’urgence de la lutte contre l’EI
Le groupe djihadiste s’illustre en effet fréquemment dans des attentats toujours plus nombreux sur le sol Libyen. Vendredi, l’organisation terroriste a conquis la ville de Haroua, grande agglomération à l’est de Syrte. De l’avis de tous, il est donc grand temps de trouver une issue stable à cette guerre, afin que l’union ainsi retrouvée puisse permettre de lutter efficacement contre le chaos infligé par les islamistes.
Si ces nouveaux pourparlers venaient à échouer, l’Egypte, pays frontalier, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle opterait pour un soutien militaire aux autorités de Tobrouk.
Un million d’Egyptiens travaillent en effet ou vivent en Libye, et la menace jihadiste pourrait venir s’ajouter à celle du Sinaï, ce qui conduit le Caire à vouloir rapidement prendre des dispositions.