Liban : elle braque sa banque pour récupérer son argent et payer les soins de sa sœur malade
Mercredi à Beyrouth, une femme a braqué sa propre banque pour récupérer une partie de l'argent placé par sa famille et ainsi payer les soins de sa sœur atteinte d'un cancer.
Mercredi, deux incidents similaires sont survenus au Liban. Celui sur lequel nous allons nous attarder s’est produit à Beyrouth. Sali, 28 ans et architecte d’intérieur, a braqué sa propre banque pour récupérer une partie de l’argent déposé par sa famille. Son intention affirmée était celle de payer les soins de sa sœur malade. Libération, qui a assisté à la scène (article complet réservé aux abonnés), précise que la sœur de la braqueuse présumée est atteinte d’un cancer.
Liban : elle braque sa banque pour “réclamer ses droits”
La jeune femme a elle-même diffusé les images du braquage. On l’entend dire : “Je suis Sali Hafez, je suis venue aujourd’hui… pour récupérer l’argent de ma sœur qui est en train de mourir à l’hôpital. Je ne suis pas là pour tuer ou mettre le feu… Je suis là pour réclamer mes droits.” La vingtenaire serait repartie avec environ 13 000 des 20 000 euros placés par sa famille, alors que le traitement dont sa sœur a besoin en coûte 50 000. Sali serait passée par une fenêtre, avec ses complices présumés, pour quitter les lieux, et ce moins d’une heure après y être entrée.
Le pistolet était un faux emprunté au neveu
Alors que la banque a été aspergée d’essence et qu’un pistolet a été retrouvé sur le sol, Sali assure que l’arme n’était qu’un jouet en plastique emprunté à son neveu. La famille de l’architecte n’était apparemment pas au courant de l’acte qu’elle allait commettre.
Depuis 3 ans, les Libanais défendus de retirer leurs économies
Sali Hafez se trouve également appartenir à un mouvement de contestation politique lancé en octobre 2019. Son braquage répond à une crise économique et financière ayant notamment conduit à l’impossibilité pour, les Libanais, de retirer leurs économies. Une situation qui dure depuis trois ans, avec une libre libanaise ayant perdu plus de 90% de sa valeur.