Hépatite C, l’espoir d’une éradication dans 10 ans
Une nouvelle génération de traitements de l'hépatite C ouvre la voie à de sérieux espoirs quant à son éradication à court terme. 2025, année de la disparition de la maladie infectieuse en France ?
L’hépatite C est, s’il est encore utile de le rappeler, une maladie infectieuse chronique, transmissible par le sang et qui attaque le foie, pouvant à terme entraîner cirrhose et cancer de cet organe. Si dans le monde, on estime que près de 200 millions de personnes sont infectées, le nombre pour la France atteint plus de 200.000 cas. Quant au nombre de décès dans notre pays, il est de 2.600 chaque année en moyenne, accompagnés de 4.500 nouvelles contaminations.
Mais selon l’Association française pour l’étude du foie (Afef), la nouvelle panoplie de traitements disponibles en France pourrait conduire à l’éradication pure et simple de l’infection d’ici à 10 ans.
7, et bientôt 9 nouveaux médicaments pour traiter l’hépatite C
A ce jour, il existe 7 nouveaux traitements sur le marché de la lutte contre l’hépatite C en France. Un arsenal que 2 nouvelles molécules viendront étoffer avec la mise en vente par l’américain Merck d’une combinaison grazoprevir et elbasvir.
Pour le professeur Victor de Lédinghen, secrétaire général de l’Afef, l’espoir est permis : “Nous sommes passés de traitements lourds et longs, avec des effets indésirables et des taux de guérison de l’ordre de 70% à des traitements simples (un ou deux comprimés administrés par voie orale), courts, bien tolérés et qui assurent des taux de guérison de plus de 95% le plus souvent en seulement trois mois”.
Il faut étoffer le nombre de patients traités
“Plus il y aura de molécules, plus cela fera baisser les prix”, ajoute-t-il, précisant que “c’est la première fois dans l’histoire de la médecine qu’on peut guérir une maladie chronique grâce à un traitement médical de trois mois sans effets indésirables sévères”.
Mais si depuis 2014 jusqu’à la fin de l’année en cours, ce sont quelque 30.000 malades parmi les plus gravement touchés qui auront été traités, il conviendrait d’élargir encore le nombre d’entre eux. Par exemple, aux personnes atteintes de fibrose ou encore à celles présentant un risque accru de développement d’une hépatite C, tels les détenus ou les consommateurs de drogues.