L’ex-PDG d’Abercrombie & Fitch arrêté pour trafic sexuel
De 2008 à 2015, des aspirants mannequins pour une marque célèbre se voyaient obligés de participer à des soirées à caractère sexuel, où l'usage de drogues, d'alcool et de viagra était courant. Quelles mesures ont été prises pour mettre fin à ces pratiques ?
Tl;dr
- Ex-PDG d’Abercrombie & Fitch arrêté pour trafic sexuel.
- Mannequins forcés à participer à des fêtes sexuelles de 2008 à 2015.
- Enquête déclenchée par la BBC en 2023.
Scandale chez Abercrombie & Fitch : l’ancien PDG arrêté pour trafic sexuel
En date du 22 octobre 2024, l’ancien PDG de la marque de prêt-à-porter américaine Abercrombie & Fitch, Mike Jeffries, a été arrêté. Ce dernier, son compagnon, et un autre suspect ont été pris dans le filet d’une enquête fédérale menée à New York. L’information nous provient des médias américains et de la BBC.
Des fêtes sexuelles sous contrainte pour les aspirants mannequins
Entre 2008 et 2015, des jeunes hommes aspirant à devenir mannequins pour la marque auraient été contraints de participer à des fêtes où ils étaient incités à consommer de l’alcool, des drogues et du Viagra. Ces substances auraient été utilisées pour les pousser à se livrer à des actes sexuels. Ces allégations proviennent d’une enquête de CNN.
Des contrats de confidentialité et un combat pour la justice
L’alerte a été donnée suite à une enquête de la BBC en 2023. Plusieurs hommes ont révélé avoir signé des contrats de confidentialité concernant ces fêtes sexuelles organisées par Mike Jeffries.
Brittany Henderson, l’une des avocates représentant certains plaignants au civil, a déclaré à l’AFP : « Les arrestations d’aujourd’hui ont une importance monumentale pour les aspirants mannequins masculins qui ont été victimes de ces individus ». Elle affirme que le combat pour la justice ne s’arrête pas là et que Abercrombie & Fitch sera tenu responsable pour ces actes abominables.
Abercrombie & Fitch, une marque en pleine tourmente
Mike Jeffries avait quitté Abercrombie fin 2014, avec une indemnité de départ de 25 millions de dollars, après avoir déclaré que les vêtements de son groupe n’étaient pas pour les « gros ».
Par la suite, l’entreprise a abandonné l’une de ses marques de fabrique : des mannequins aux torses sculpturaux et des vendeuses aux tailles de guêpe vêtues très court pour attirer le client dans ses magasins. Aujourd’hui, l’entreprise se retrouve au centre d’un scandale qui risque de ternir davantage son image.