L’ex-interprète de Superman critique vertement le virage “woke” du DCU selon James Gunn
L’acteur qui a autrefois incarné Superman critique publiquement le réalisateur James Gunn et la nouvelle direction prise par l’univers cinématographique DC, qu’il estime trop progressiste. Cette prise de position relance le débat sur l’évolution des super-héros au cinéma.
Tl;dr
- Dean Cain critique la vision « immigré » du nouveau Superman.
- James Gunn défend cette lecture fidèle à l’origine du héros.
- Le débat relance la signification de « l’American Way ».
Superman, symbole en débat : retour sur la controverse autour du nouvel opus
L’approche choisie par James Gunn pour le prochain film Superman suscite de vives réactions, notamment de la part de l’ancien interprète du super-héros, Dean Cain. Celui qui a marqué les années 90 dans la série télévisée Lois & Clark: The New Adventures of Superman, n’a pas caché ses réserves face aux récents propos du réalisateur. Interrogé par TMZ, il s’insurge contre la volonté affichée d’axer le récit sur la dimension d’immigré du personnage.
L’immigration au cœur de l’héritage Superman
Mais ce n’est pas la première fois que cette lecture est mise en avant. Les créateurs originels, Jerry Siegel et Joe Shuster – fils d’immigrés juifs – ont imaginé Kal-El comme un enfant envoyé loin de son monde mourant, contraint de s’intégrer dans une société étrangère tout en restant porteur d’une identité singulière. Pour eux, il incarne le mythe du réfugié, ce que certains comme James Gunn souhaitent aujourd’hui remettre au centre. Son frère, Sean Gunn, va même jusqu’à affirmer : « Oui, Superman est un immigré… et si cela vous dérange, vous n’êtes pas Américain. »
L’ombre persistante du « American Way »
Toutefois, difficile d’échapper à la dimension patriotique ancrée dans l’imaginaire collectif. Le fameux credo « Truth, Justice and the American Way », popularisé par le feuilleton radio puis télévisé dans les années 1940-1950, a façonné la représentation publique du super-héros comme défenseur des idéaux américains. Or, cette version résolument nationaliste a longtemps éclipsé les aspects plus universels du personnage.
Aujourd’hui encore, certains y voient un enjeu identitaire brûlant : ainsi Dean Cain s’interroge-t-il publiquement sur « jusqu’où Hollywood va-t-il rendre ce personnage woke ? », regrettant une supposée instrumentalisation politique des figures populaires. Selon lui, « il doit y avoir des limites », quitte à suggérer que mettre trop en avant l’immigration nuirait au succès commercial du film.
Une modernisation assumée par DC Comics
Face à ces critiques, rappelons que DC Comics a déjà opéré une mue significative : leur slogan officiel évolue désormais vers « Truth, Justice and a Better Tomorrow », élargissant ainsi le message au-delà des frontières nationales. De nombreux scénaristes revendiquent cette ouverture ; ils voient dans la trajectoire d’un héros venu d’ailleurs un miroir inspirant pour repenser nos sociétés.
• Ce débat illustre donc parfaitement comment les icônes culturelles servent toujours de baromètre aux tensions politiques et morales de leur époque.
Le rendez-vous est pris : le nouveau Superman sera projeté dès le 11 juillet prochain. Reste à savoir quelle facette du mythe saura toucher le public aujourd’hui.