L’être vivant le plus rapide du monde est minuscule et vit dans l’eau
Un être unicellulaire pouvant réduire la taille de son corps de 60% en quelques millisecondes serait susceptible de créer des robots miniatures de nouvelle génération.
Spirostomum ambiguum mesure de 2 à 3 millimètres, et il est très présent dans les lacs et étangs. Il s’agit d’un protozoaire, une créature unicellulaire qui se déplace, dans sa forme maximale, à une allure normale.
Mais c’est lorsqu’il se contracte, sans être pourvu de muscles, qu’il atteint une vitesse phénoménale.
Des mécanismes moléculaires en oeuvre
Ainsi, en quelques millisecondes seulement, il réduit sa taille de 60%, à la vitesse de 720 km/h. Le plus impressionnant peut-être est qu’il réalise cette prouesse sans endommager sa structure interne.
Saad Bhamla, professeur assistant à l’université Georgia Tech vient de bénéficier d’une bourse de 4 ans pour pousser plus loin sa compréhension du protozoaire. Voici son but : “Par exemple, nous voulons savoir quelle est la limite théorique de l’accélération dans une cellule vivante”.
Un être à copier ?
Il ajoute : “Nous allons cartographier tout ce que cette créature fait et le modeler sur ordinateur, en prenant une approche d’ingéniérie. Nous voulons comprendre comment une cellule isolée peut arriver à de telles accélérations”.
Et une fois que le mystère de ce mécanisme supramoléculaire sera percé ? Il envisage de “transposer ces informations pour confectionner de petits robots qui peuvent se déplacer rapidement en utilisant peu d’énergie”.