L’État devient actionnaire de la filiale de Sanofi vendant le Doliprane
D'après les révélations du ministère de l'Économie ce dimanche 20 octobre 2024, l'Etat envisage de faire son entrée dans le capital d'Opella par le biais de BpiFrance. Quels pourraient en être les impacts potentiels ?
Tl;dr
- L’Etat va entrer au capital d’Opella via Bpifrance.
- Un accord tripartite a été trouvé pour la cession d’Opella.
- Doliprane continuera d’être produit en France.
Intervention de l’État dans le secteur pharmaceutique
Un tournant majeur s’opère dans l’industrie pharmaceutique française. Le ministère de l’Économie a annoncé ce dimanche 20 octobre 2024, une décision surprenante : l’Etat a l’intention d’entrer au capital d’Opella, via BpiFrance.
Cette annonce fait suite à une semaine mouvementée marquée par le rachat du médicament préféré des Français par un fonds d’investissement américain.
Un accord tripartite stratégique
Le véritable rebondissement dans l’affaire du Doliprane réside dans la conclusion d’un « accord tripartite ». En effet, une entente a été trouvée entre l’Etat, le groupe pharmaceutique Sanofi et le fonds américain CD&R pour la cession de la filiale du groupe pharmaceutique de produits sans ordonnance Opella, qui commercialise le Doliprane.
Ce dernier fait partie intégrante de l’arsenal médical des Français, soulignant ainsi l’importance de cet accord.
Des garanties pour la production française
La mise en place de cet accord tripartite a été précédée par des discussions intenses avec Sanofi. L’objectif était d’atteindre « le plus haut niveau de garanties possible », selon les cabinets des ministres de l’Economie et de l’Industrie. Ainsi, l’Etat, par le biais de Bpifrance, sera actionnaire afin de veiller à ces garanties.
Ce rebondissement confirme les propos tenus par Audrey Duval, présidente de Sanofi France, le mercredi 16 octobre. Lors du JT de 20h de TF1, elle avait affirmé que le Doliprane « continuera d’être produit en France ». Une déclaration qui résonne désormais comme une annonce prémonitoire.