L’espérance de vie rallongée proportionnellement aux années d’études ?
Selon des scientifiques écossais, l'espérance de vie serait rallongée par le temps consacré aux études. À l'inverse, l'enquête révèle une sensible perte chez les fumeurs.
La facilité voudrait que feu Henri Salvador soit ici cité au travers de son titre Le travail, c’est la santé. Il convient pourtant de reconnaître que cette maxime s’applique pour ainsi dire parfaitement aux résultats obtenus par des scientifiques de l’université d’Édimbourg (Écosse).
Dans leurs conclusions rendues dans les colonnes de Nature Communications (en anglais), ces chercheurs révèlent ainsi que l’espérance de vie gagne en longueur grâce aux années d’études. Une année passée à étudier conduirait pratiquement à vivre 365 jours de plus.
Génétique : comptant pour près de 25% des variables de l’espérance de vie ?
Pour conduire à bien leurs recherches, les scientifiques ont étudié les données de 25 études conduites en Europe, en Amérique du Nord et en Australie auprès de plus de 600.000 personnes. Estimant, dans des propos traduits relatés par Pourquoi Docteur ?, que « jusqu’à 25 % de la variabilité de l’espérance de vie humaine pourrait être déterminée par la génétique », ces chercheurs ont observé de près plusieurs gènes, leur influence ainsi que l’impact du style de vie.
Les chercheurs ont repéré deux gènes à même d’altérer la durée de vie. L’un d’eux régissant les taux de cholestérol dans le sang pourrait faire perdre huit mois, et un autre jouant un rôle dans le système immunitaire en faire quant à lui gagner six.
Les anciens fumeurs mieux lotis que les actuels
Si les étudiants sortent gagnants de l’enquête, les (gros) fumeurs sont prévenus : un paquet de cigarettes consommé par jour et ce sont sept ans de leur vie qui, sans bon jeu de mots, partiraient en fumée. En revanche, avoir arrêté de fumer est significatif car chaque année supplémentaire de sevrage augmenterait la durée de vie.
La prévention concerne également les personnes en sérieuse délicatesse avec leur poids. Un individu en surpoids enregistrant un kilogramme de plus perdrait ainsi deux mois de son existence. Et si l’on parle d’IMC (indice de masse corporelle), une unité supplémentaire équivaudrait à une perte de six mois de son espérance de vie.